Dans un retournement de situation qui surprend plus d’un observateur du football camerounais, Donald Ngameni, ancien président d’Unisport du Haut-Nkam et figure influente du football local, a publiquement déclaré son soutien à Samuel Eto’o pour un prochain mandat à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Une prise de position qui contraste fortement avec ses critiques acerbes de ces dernières semaines envers l’ancien capitaine des Lions Indomptables.


Alors qu’il y a quelques semaines encore, Donald Ngameni pourfendait Samuel Eto’o et remettait en question sa gestion de la fédération, il a désormais changé de ton. Dans une déclaration récente, il affirme : « Actuellement, il n’y a pas mieux que Samuel Eto’o. Les gens bavardent seulement, personne n’est pragmatique. Il a mon soutien pour un prochain mandat. » Une déclaration qui marque un revirement spectaculaire et qui ne manquera pas de faire réagir dans les milieux sportifs camerounais.


Ce revirement de Donald Ngameni soulève des questions sur les motivations derrière ce soutien soudain. Alors qu’il était l’un des critiques les plus virulents de Samuel Eto’o, dénonçant notamment des dérives dans la gestion administrative et financière de la FECAFOOT, il semble désormais convaincu que l’ancien international camerounais est l’homme de la situation pour continuer à diriger le football national.


Ce changement de position pourrait s’expliquer par plusieurs facteurs : une prise de conscience des réalités du terrain, une volonté de stabilité dans un contexte de crise, ou encore des négociations en coulisses dont les détails restent inconnus du grand public. Quelles qu’en soient les raisons, ce soutien inattendu pourrait renforcer la position de Samuel Eto’o à l’approche des prochaines élections fédérales.


Depuis son élection à la tête de la FECAFOOT, Samuel Eto’o a fait face à de nombreuses critiques, tant de la part d’anciens dirigeants du football camerounais que d’acteurs locaux. Les reproches portent principalement sur sa gestion des ressources, ses méthodes de management, et les tensions internes au sein de la fédération. Malgré cela, il a également mené des actions saluées, comme la modernisation des infrastructures et la promotion du football féminin.
Le soutien de Donald Ngameni, bien que surprenant, pourrait donc légitimer davantage la candidature de Samuel Eto’o pour un nouveau mandat. Cela pourrait aussi apaiser les tensions au sein de la fédération et permettre une meilleure cohésion entre les différents acteurs du football camerounais.


Ce revirement de situation pose la question des dynamiques internes au sein de la FECAFOOT. Si d’autres figures influentes du football camerounais suivent l’exemple de Donald Ngameni, Samuel Eto’o pourrait bénéficier d’un soutien plus large et ainsi consolider sa position. À l’inverse, si ce soutien reste isolé, il pourrait être perçu comme une manœuvre politique plutôt que comme une véritable adhésion à son projet.

Quoi qu’il en soit, cette déclaration de Donald Ngameni relance le débat sur l’avenir de la FECAFOOT et sur la capacité de Samuel Eto’o à unir les acteurs du football camerounais autour d’un projet commun. Une chose est sûre : les prochains mois s’annoncent décisifs pour l’avenir de la fédération et pour la crédibilité de ses dirigeants.