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Infos Sports of Wednesday, 4 July 2018

Source: Repères N°655

Nouveau sélectionneur: ça coince, de nouvelles tensions en vue à la Fecafoot

Les Lions Indomptables attendent toujours un nouveau sélectionneur. Les Lions Indomptables attendent toujours un nouveau sélectionneur.

La Fédération camerounaise de football (Fecafoot), la firme allemande Puma et la présidence de la République n’arrivent pas à s’entendre sur le choix du futur coach.

C’est un silence qui règne à la Fecafoot, lorsqu’il faut parler du dossier du futur sélectionneur des Lions indomptables. Depuis le 4 février 2018, le Cameroun n’a pas d’entraîneur en chef. Alexandre Belinga assure l’intérim depuis près de trois mois. Seulement, après l’avis d’appel d’offre lancé le 12 mars 2018, plusieurs attitudes indécises ont entouré ce recrutement. D’abord aucune sortie officielle de l’instance faitière pour communiquer sur le nombre de candidatures reçues jusqu’au 24 mars 2018.

Conformément à l’avis d’appel d’offre. Bref, aucune information n’a filtré sur la fameuse short-list. Et pourtant, une source au ministère des Sports et de l’Education physique (Minsep) avoue que « le nom du sélectionneur devrait déjà être connu. Mais, il y a de petits problèmes qui bloquent le processus». Les parties (Fecafoot, présidence de la République et l’équipementier Puma), selon notre informateur, seraient en total désaccord.

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Au banc des accusés, la Fecafoot, qui, selon des informations obtenues à bonne source, met tout en œuvre pour recruter le Français Alain Giresse. L’ancien sélectionneur du Mali et du Sénégal figure effectivement dans la short-list. Au siège de la fédération, on avoue que les prétentions salariales de l’ancien attaquant des Girondins de Bordeaux conviennent à l’instance fédérale. Alors que les réseaux français, apprend-on, avaient été mis sur pied pour le recrute- ment de l’autre « Frenchi » de la short-list : Philipe Troussier, alias «Le sorcier blanc». Les deux parties ne sont pas parvenues à un accord définitif, malheureusement. Une question de revenus mensuels, de la résidence au Cameroun, sont autant de points d’achoppement.

Au-delà des exigences de la fédération, il y a l’influence de l’équipementier allemand Puma, qui milite pour le candidat de nationalité allemande, Antoine Hey, présent dans la short-list, lui aussi. Celui qui a passé près d’une décennie en Afrique, notamment sur les bancs de touche des équipes nationales du Lesotho, de la Sierra –Léone et du Rwanda, est le petit chouchou de Puma. Si la firme n’a pas encore menacé de résilier son contrat avec le Cameroun, au cas où son candidat ne serait pas retenu, elle est bien déterminée, dit-on, à aller jusqu’au bout pour imposer le coach Antoine Hey, lui aussi Germanique.
Et, enfin, il y a l’avis de la présidence de la République du Cameroun que personne ne saurait ignorer. Une source qui a requis l’anonymat indique que l’ancien sélectionneur du Cameroun, Jean Paul Akono, champion olympique 2000 en Australie, a déjà été reçu à deux reprises par le secrétaire général de la présidence de la République, afin qu’il explique aux autorités camerounaises, dans les moindres détails, son projet sportif pouvant per- mettre aux Lions indomptables de remporter la 32ème édition de la Coupe d’Afrique des nations, prévue du 07 au 30 juin 2019 au Cameroun, s’il était finalement nommé sélectionneur des Lions indomptables.

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Un choix qui laisse bien penser que l’État veut bien donner sa chance aux entraîneurs locaux, pourtant absents de la short-list retenue par la Fecafoot. Cette procédure pourrait créer de nouvelles tensions entre l’institution fédéra- le et les pouvoirs publics. Un tel scénario avait été vécu en 2007. Contrairement aux instructions de la Fédération internationale de football association (FIFA), le contrat de l’Allemand Otto Pfister, qui ne figurait pas sur la short-list de la Fédération camerounaise de football, n’avait été signé que par le ministère des Sports et de l’Education physique. La Fecafoot, à travers son ex-président Iya Mohammed, aujourd’hui en prison pour des faits de détournement de deniers publics à la société de développement de coton, qu’il avait dirigée durant une trentaine d’années, ayant plutôt préféré d’autres expertises