Infos Sports of Monday, 5 December 2016

Source: cameroon-tribune.cm

Can féminine: réalisme à la Nigériane

Lionnes VS Super Falcons Lionnes VS Super Falcons

84e minute. Alors que tout le monde voit le Cameroun et le Nigeria se diriger vers les prolongations, un ballon de prime abord anodin va tout changer. Sur une contre-attaque des Super Falcons, la défense camerounaise s’embrouille.

Christine Manie dégage le ballon de la tête mais il retombe dans les pieds d’une Desire Oparanozie à l’affût. Après s’être débarrassée d’une défenseuse camerounaise, l’attaquante nigériane cloue Ngo Ndom d’un tir croisé. Silence au stade Omnisports de Yaoundé.

Personne ne veut y croire. D’autant que le temps s’égrène rapidement. Le Cameroun essaye mais rien n’y fait. Au coup de sifflet final, il faut bien se rendre à l’évidence : il n’y aura pas de miracle ce 3 décembre 2016 et les Super Falcons restent reines d’Afrique. Pour la huitième fois en dix éditions de la CAN.

Un succès qui n’étonne plus vraiment quand on voit comment le Nigeria a géré cette finale, loin de la pression et du stress de jouer face au pays organisateur.

La capitaine Rita Chikwelu et ses coéquipières ont longtemps contenu les assauts des Lionnes, guettant patiemment leur heure. Et justement, sur leur seule véritable occasion de la partie, les Super Falcons vont faire mouche. Froidement.

Efficacement. Comme seules les grandes équipes savent le faire. De son côté, le Cameroun peut s’en vouloir d’avoir gâché ses quelques occasions. Comme celle de Michèle Ngono Mani à la demi-heure de jeu, dans un face-à-face avec la gardienne Alaba Jonathan qui repousse le ballon du bout des doigts.

Il y a aussi ces tirs pas assez appuyés d’Aboudi Onguene et Enganamouit tout au long du match. Ou ces corners mal exploités.

Pour Enow Ngachu, le sélectionneur des Lionnes, l’explication est simple : « Nous avons péché au niveau de la finition. C’est cela qui fait la différence avec les grandes équipes ».

Le public, lui, a pu apprécier la détermination de ses joueuses, qui ont pratiquement remporté la bataille du milieu de terrain avec Raïssa Feudjio et Grâce Ngock Yango sur tous les bons coups. Mais comme en 2014, les Lionnes, absolument inconsolables au coup de sifflet final, sont vice-championnes. Elles terminent la compétition avec un seul but encaissé en finale.

Pas de quoi se consoler...