La prolongation de la durée du mandat du président de la Fédération camerounaise de football de 4 à 7 ans décidée lors de la dernière Assemblée générale de la Fédération camerounaise de football passe mal à la Fifa. L’instance faîtière du football mondial a adressé il y a quelques jours une note à la Fecafoot pour avoir copie des nouveaux statuts de l’organisation. La Fifa réclame également une explication détaillée des motivations qui ont soutenu les modifications des statuts.
Selon le lanceur d’alerte Boris Bertolt qui ne cesse dénoncer les méthodes de Samuel Eto’o, la démarche de la Fifa répond avant tout à un souci de conformité des textes des fédérations aux normes internationales.
« Cette demande la FIFA est conforme aux statuts de l’instance faîtière du football mondial. Dans le Chapitre 13 des statuts de la FIFA portant sur les obligations des membres de la FIFA, il est indiqué à l’alinéa F que les membres ont l’obligation de faire « ratifier des statuts conformes aux exigences des Statuts Standards de la FIFA », indique le journaliste qui donne un aperçu de la suite de cette affaire.
Risque d’exclusion
Au cas où la Fifa jugerait que les nouveaux statuts violent ses textes, il sera demandé à la Fecafoot de retourner à la version originale. En cas de refus, la Fecafoot pourrait être exclue de la Fifa.
« Au cas où la FIFA n’accepte pas cette modification, la FECAFOOT devrait revenir au mandat de 4 ans. Si elle s’y oppose, elle risque une exclusion. En effet, chapitre 15 des statuts de la FIFA portant sur l’Exclusion souligne à l’alinéa B que le congrès de la FIFA peut exclure tout membre : « coupable de violation grave des statuts, des règlements ou des décisions de la FIFA ». Jusqu’ici les membres de l’Assemblee générale et les journalistes n’ont jamais vu une seule copie des statuts modifiés », précise Boris Bertolt.
Cette situation unique dans le monde du football suscite des commentaires moqueurs dans la pression internationale.
« Ainsi le mandat d’Eto’o courra jusqu’en 2028. De plus, l’ancien joueur pourra se représenter ce qui le maintiendra en poste jusqu’en 2035 » peut-on lire dans le journal brésilien El Globo.