À la veille d’un match capital face à l’Angola pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026, le sélectionneur du Cameroun, Marc Brys, a choisi l'apaisement. Lors de la conférence de presse d’avant-match, le technicien belge a abordé sans détour un sujet récurrent et souvent polémique au sein des Lions Indomptables : l'attribution du brassard de capitaine.

Devant un parterre de journalistes, Brys a fermement écarté l’idée de tensions dans le vestiaire, assurant que la hiérarchie des capitaines ne constituait pas une source de division.

« Il n’y a pas de problème dans le vestiaire. Ce sont des adultes, il y a beaucoup de respect entre eux », a-t-il affirmé avec conviction. « Ils ont parlé, ils ont cherché la meilleure option, le meilleur choix. J’ai suivi, je n’ai pas parlé, j’ai entendu des choses. Ils sont motivés. Pour eux, c’est moins important qui va être capitaine. »


Cette sortie publique apparaît comme une manœuvre stratégique pour couper court aux rumeurs et recentrer le groupe sur l'objectif unique de la qualification. Le sélectionneur a insisté sur la maturité et l'état d'esprit collectif de joueurs comme Vincent Aboubakar, André Onana ou Frank Zambo Anguissa, souvent présentés comme des leaders naturels et potentiellement rivaux pour le brassard.

« Je pense que c’est juste : un joueur n’est pas plus important que tout le groupe », a-t-il poursuivi. « Ce n’est pas si important qui va être capitaine ou pas, parce que les autres sont toujours informés. Ce sont des gars très matures, qui mettent en avant l’objectif d’obtenir des résultats. Pas pour eux-mêmes, mais surtout pour le peuple. »


La sérénité affichée par le coach est d'autant plus cruciale que l'enjeu sportif est immense. Ce lundi à 17h, les Lions Indomptables affronteront l'Angola pour le compte de la dernière journée des éliminatoires. Une victoire est impérative pour s'assurer, a minima, une place dans le tournoi des barrages africains. Une qualification directe pour la Coupe du monde 2026, organisée en Amérique du Nord, reste également possible en cas de défaite du leader, le Cap-Vert, face à l'Eswatini.

Dans ce contexte de forte pression, le message de Marc Brys est clair : l'union et l'humilité doivent primer sur les egos individuels. En désamorçant par avance toute polémique sur le capitaine, le sélectionneur espère que l'énergie du groupe sera entièrement canalisée vers le terrain, pour offrir au Cameroun une chance de rêver à une sixième participation à la Coupe du monde.