Le Cameroun peut organiser la CAN sans 'Paul Biya' et Japoma - Patrice Amba Salla

Le retard dans la préparation de la prochaine Coupe d’Afrique des nations de football masculin senior inquiète au plus haut point au Cameroun pays organisateur. A côté de ceux qui redoutent le retrait de l’organisation à ce pays, il y a ceux qui croient que ce ne sera pas forcément le cas. Ceux-là avancent plusieurs arguments. Parmi eux l’on retrouve l’ancien ministre des travaux publics Patrice Amba Salla. Le 16 juillet 2017 sur les antennes de la télévision Vision 4, il expliquait que la CAN 2019 pourrait rester au Cameroun à condition qu’un plan B soit adopté. Car pour lui, ce ne sont pas les deux stades de Japoma et Olembé qui feront que le Cameroun organise la Coupe d’Afrique. « Au vu de l’existence de 5 stades, on revient aux exigences minimales de la CAF. On aurait voulu avoir deux stades omnisports de 60 000- 40 000 places. Et puis les stades de 20 000 comme à Limbé qui faisait la poule de Douala. On a aujourd’hui des stades qui peuvent recevoir des compétitions et même le match d’ouverture. Le stade de Yaoundé peut recevoir le match d’ouverture et la finale parce qu’il a la capacité que la FIFA veut les stades d’entraînement doivent être au moins deux, les hôtels », expose l’ancien président par intérim du Syndicat National des Footballeurs du Cameroun.

Mais il faudra pour cela convaincre la Confédération Africaine de Football. « Vous pouvez avoir une hypothèse autre et optimiste et avec votre interlocuteur vous rentrez à une hypothèse réaliste qui fait qu’on joue la Coupe si ce que vous pensiez organiser n’est pas exactement ça. Je vais relativiser ça pour dire que nous avons quatre poules Yaoundé, Douala, Bafoussam et Garoua. La Coupe peut se disputer sous cette configuration « à condition que la CAF valide ».

Patrice Amba Salla se dit convaincu que les stades de Japoma à Douala et Olembé à Yaoundé ne seront jamais prêts à temps. Il soutient que le délai de livraison initialement fixé à 30 mois ne peut plus être respecté. Le temps restant ne devrait pas selon lui permettre de rattraper le retard ainsi accusé. « Nous avons déjà consommé 19 mois et personne n’est au courant du taux d’exécution. Mais à vue d’œil l’on se rend compte que les deux stades doivent sortir de l’offre d’association avec la CAF parce qu’ils ne pourront pas être prêts dans les délais. Les deux stades ont trente mos d’exécution et qu’aujourd’hui nous sommes à moins de 18 mois. Quelle que soit la méthodologie vous ne réalisez pas ces deux stades ». Qu’en pense le ministre des sports et de l’éducation physique Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt.