• Aboubacar a jeté la défaite sur ses coéquipiers
• Toko Ekambi pense que le Cameroun a fait le match
• Selon lui Aboubacar est responsable de ses propos
À la question de ce qu'il pense des propos D'Aboubakar Vincent sur la faille collective et les individualités, Karl Toko Ekambi, n’a pas mâché ses mots. « Il pense ce qu'il veut. Je ne vais pas polémiquer là-dessus. Je tiens à féliciter l'équipe. Voilà ! Parce qu'on s'est tous battu ensemble », a declaré l’attaquant camerounais. Avant d’ajouter : « je pense qu'on a fait un bon tournoi. On a été une bonne équipe. Même sur ce match, on a bien joué. Malheureusement, on a pas réussi à marquer ce but-là qui nous évite les penalties. Après, c'est la vie. Tout ce que Dieu fait est bon. On est sorti maintenant, parce qu'on devait sortir maintenant. On est fière de ce qu'on a fait et on remercie tous ceux qui nous ont supportés. »
Jeudi 3 février, à 20 heures, pour la dernière demi-finale de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), les Lions indomptables ont reçu un hôte sept étoiles au stade Olembé de Yaoundé : l’Egypte. Au bout des prolongations et après une séance de tirs au but calamiteuse des Lions (0-0 ; 1-3 aux tab), c’est finalement l’Egypte qui retrouvera le Sénégal en finale du tournoi.
En seconde période, l’orage camerounais semble être fini : les Egyptiens arrivent enfin à se trouver. Le match se rééquilibre sur cette pelouse compliquée, il se resserre même. La 90e minute approche et le sélectionneur portugais de l’Egypte, Carlos Queiroz, est expulsé, nerveux, comme il l’a été au tour précédant face au Maroc, match qui s’était terminé par une bagarre générale dans les vestiaires. Fin du temps réglementaire. Prolongations. La troisième d’affilée pour l’Egypte.
Cette demi-finale est loin d’être spectaculaire et la fatigue s’installe dans les jambes des joueurs. Les Lions et les Pharaons continuent d’y croire : l’Egypte aurait pu marquer (103e, 118e), le Cameroun aussi (106e). Tout peut basculer, d’un côté comme de l’autre. On court au ralenti : il est temps de passer à la séance des tirs au but, la deuxième pour l’Egypte. Que la chance départage les deux rivaux.
La chance ? Plutôt la maladresse. Cette séance est inexplicable et calamiteuse : Gabaski, le gardien numéro deux – déjà costaud face à la Côte d’Ivoire – stoppe deux penaltys camerounais. Puis Clinton Njie, le quatrième tireur, envoie le ballon dans le ciel noir de Yaoundé. Olembé s’éteint, sonné, paumé, triste. Les Lions ont craqué, alors qu’ils avaient dominé la partie. S’attendaient-ils à aller aux tirs au but ? Le Cameroun est éliminé de sa CAN en demi-finale. Chez lui. Comme en 1972.
L’Egypte retrouvera donc le Sénégal en finale, dimanche 6 février. Mohamed Salah face à Sadio Manié, son coéquipier de Liverpool.