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Infos Sports of Sunday, 26 February 2017

Source: newsducamer.com

Justin Tagouh est un illusionnaire - Serges Branco

Serges Branco n'est plus le Manager Général de Bamboutos de Mbouda Serges Branco n'est plus le Manager Général de Bamboutos de Mbouda

Le manager général de Bamboutos Fc de Mbouda crache son venin contre son président.

L’arrivée de Serges Branco dans le staff de Bamboutos Fc a été fortement saluée, mais quelques mois seulement après, vous postez un message dénonçant le management. Est-ce une menace ou une démission ?

C’est un avertissement vers une démission dans la mesure où on a une assemblée générale prévue le 4 mars à Mbouda. J’ai donc laissé m démission en suspens en attendant cette assemblée générale. Dejà que le mandat de Justin Tagouh a expiré depuis plus d’un an, et depuis deux ans il n’a pas organisé d’assemblée générale parce qu’il veut gérer seul l’équipe de tout un département. Quand il me nomme, il veut que je marche dans ses magouilles et moi je n’accepte pas ces magouilles. Je travaille comme un professionnel. Ça fait 22 ans que je vis en Allemagne, après la Coupe du Cameroun, il m’a fait venir pour moderniser, professionnaliser Bamboutos. C’est l’équipe de mon village, j’ai l’envie de travailler ; mais quand je trouve qu’il ment aux élites, il ment aux supporters, il ment à tout le monde, il prend l’argent des élites, mais ne paie pas les joueurs, il déclare qu’il dépense cent millions alors qu’il ne dépense pas grand-chose, l’équipe est dans un désordre, je veux j’ai voulu mettre de l’ordre dans tout ça en lui demandant lui-même de changer son comportement, d’arrêter de cogner les têtes, d’arrêter de mentir, et de dire la vérité.

Et quand il a vu que j’ai ait un bilan, j’ai constaté qu’il a fait passer huit mois sans salaire aux joueurs, la majorité des joueurs n’ont pas touché leurs primes de signature, chaque fois qu’un joueur lève la tête, il le chasse, il a chassé 11 entraîneurs en une saison. Quand j’ai relevé tout cela, il a commencé à dire que je faisais pas ce qu’il fallait, je lui ai dit que je ne suis pas venu travailler pour lui, même si c’est lui qui m’a appelé. Il m’a proposé au conseil d’administration qui m’a coopté. Ils m’ont demandé de faire un travail professionnel pour le département. C’est ce que j’ai fait, monsieur Tagouh n’était pas content depuis de mon travail, et il a mis des gens dans le groupe pour me mettre les bâtons dans les roues, comme les Gérard Mbimi et les entraîneurs qu’il a nommés et qui font des recrutements n’importe comment, ça ne m’arrangeait pas. Jusqu’ici, les élites et les supporters me demandaient de supporter.

A un moment quand j’ai voulu partir, les élites l’ont poussé à convoquer cette assemblée générale du 4 mars. J’ai exprimé mon ras-le-bol à une semaine du début du championnat afin que les gens sachent ce que Serges Branco vit dans Bamboutos. J’ai essayé de moderniser le club, sur le plan management, sur le plan sponsoring, sur le plan marketing. Lors du congrès j’expliquerai tout ce que j’ai fait sans le soutien de Tagouh, sans les moyens de Tagouh, mais avec mes propres moyens. Et je ne peux plus continuer comme ça. C’est le soutien des élites, des chefs traditionnels et des supporters qui m’ont permis de tenir jusqu’à présent.

A votre nomination, vous disiez que Justin Tagouh est un visionnaire ; moins d’un an après il ne l’est plus ? Que s’est-il passé ?

Non ce n’est pas un visionnaire, c’est un illusionnaire. Il vent de l’illusion aux gens. C’est ce qu’on appelle « feyman ». J’ai fait dix-huit ans de carrière professionnelle ; je suis le seul Mbouda, le seul fils des Bamboutos qui est allé si loin dans le football. Je ne peux pas accepter qu’on vienne berner tout un peuple, vendre de l’illusion, mentir à tout un peuple comme il le fait maintenant. Il est feyman, qu’il continue son activité de feyman, mais moi je ne cautionnerai pas ça. Même s’il faut que je quitte Bamboutos, je dirais ma part de vérité pour qu’il y ait un président qui travaille professionnellement, qu’il. Je ne suis pas venu cautionner les mensonges, les tromperies de Justin Tagouh.

Vous dites qu’il n’est plus légitime depuis deux ans, mais il vous a nommé dans ces conditions…

Je dois vous dire : quand je suis arrivé, j’ai pris les textes et j’ai lu, j’ai fait un audit du club, j’ai vu les entrées, j’ai vu qu’il n’a pas convoqué d’assemblée générale depuis deux ou trois ans, et pourtant il est dit dans les textes que l’assemblée générale doit être convoquée tous les six mois ou à la fin de chaque année, et que le président est élu pour un mandat de deux ans renouvelable. Son mandat est terminé.


Et si on vous demandait de faite votre propre bilan, êtes-vous satisfait ?

Mon bilan est largement positif, malgré les embûches que j’ai eues. J’ai fait beaucoup de chose ; à Mbouda, les gens peuvent l’attester. Je ne vais pas me vanter ; le jour du Congrès arrive ; que monsieur Tagouh vienne s’expliquer, qu’il fasse son bilan. Tous les Mbouda attendent depuis plus de deux ans qu’il fasse son bilan, il fuit. On ne peut pas gérer une équipe sans rendre compte. A la coupe du cameroun, on demande aux gens de cotiser, chaque année on demande aux gens de cotiser, mais on ne leur rend pas compte, on ne les remercie pas, on ne les respecte pas. Ce n’est pas normal. Qu’il vienne rendre compte à l’assemblée générale extraordinaire de samedi. Que je sois dans Bamboutos ou pas, j’aimerais que le club fonctionne bien. Je me bats pour ça. J’ai dix-huit ans de professionnalisme, ce n’est pas pour venir me cacher derrière quelqu’un qui ne connait rien au football et qui veut me faire mentir à tout un peuple.

Le moment est-il approprié pour une telle sortie ?

Ça fait deux semaines que je crie, il ne change pas. Il a fallu que je dise maintenant devant le public. J’ai toujours essayé d’embellir les choses. Depuis que je suis à Bamboutos, j’ai toujours essayé d’être positif, de dire que nous sommes sur le bon chemin. Maintenant que j’ai vu qu’il y a des gens qui prennent de l’argent aux joueurs sur le terrain, qui amènent les joueurs avec lesquels ils se partagent leurs primes de signature, qui font ce qu’on appelle fifty-fifty. Les joueurs sont venus se plaindre chez moi, ils n’ont pas eu leurs primes de signature, ils n’ont pas touché leurs salaires, etc. je ne peux pas commencer le championnat sans crever l’abcès, quitte à ce que je démissionne, que les problèmes soient mis sur la table, pour que ceux qui vont arriver sachent comment ça marche dans la maison. Il faut que les choses changent. Je préfère me sacrifier. Mais je ne peux pas cautionner tout ce désordre, toute cette malhonnêteté, tout ce clientélisme. J’ai dix-huit ans de clientélisme, vingt ans de vie en Allemagne.

Est-ce une équipe de Bamboutos sereine qui engage la saison ?

Je ne sais pas. Déjà on ne peut pas changer l’entraîneur avant le début du championnat pendant qu’on a des matchs amicaux; et on recrute un entraîneur qui a été suspendu pour trois ans, puis on a ramené à 14 matchs. Ça veut dire qu’il ne va pas s’asseoir sur le banc pendant quatorze matchs. Laurent Djam est suspendu par la Ligue pour quatorze matchs! Je ne comprends pas ce fonctionnement. Je m’y suis opposé, on ne m’a pas écouté. Je souhaite seulement que l’équipe gagne ; mais avec ce que je vois, il va falloir que les choses changent.