Infos Sports of Wednesday, 17 December 2025
Source: www.camerounweb.com
L'absence de Jean-Charles Castelletto à la prochaine Coupe d'Afrique des Nations au Maroc alimente une polémique grandissante au Cameroun. Entre images d'entraînement diffusées sur les réseaux sociaux et démenti officieux de la Fecafoot, le flou persiste sur les véritables raisons du forfait du défenseur des Lions Indomptables.
Le 8 décembre 2025, la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) annonçait officiellement l'indisponibilité de Jean-Charles Castelletto pour la CAN 2025, invoquant une blessure. Pour le remplacer, le sélectionneur David Pagou a convoqué Che Malone, défenseur de l'USM Alger.
Mais quelques jours plus tard, des images du joueur s'entraînant avec son club qatarien Al Duhail ont fait surface sur les plateformes du club. « Jean-Charles Castelletto s'entraîne normalement avec son club. Plusieurs images publiées montrent le joueur en plein exercice avec le groupe dirigé par l'ex-sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi », rapporte Camerfoot-infos.
Sur ces vidéos, le défenseur de 29 ans apparaît en pleine forme, participant aux duels et aux exercices collectifs sans signe apparent de limitation physique.
Des questions légitimes
Cette situation a immédiatement suscité des interrogations dans le monde du football camerounais. « Il avait l'air en pleine forme et était dans un duel soutenu. L'international camerounais était-il réellement blessé ? Sa blessure a-t-elle été constatée par le staff médical de la sélection nationale ? », questionne Camfoot.
La chronologie des événements alimente les spéculations : « Que s'est-il passé entre le 8 et le 13 décembre ? A-t-il récupéré en si peu de temps ? », s'interroge le média spécialisé. Une guérison aussi rapide d'une blessure justifiant un forfait pour une compétition majeure paraîtrait en effet surprenante.
Face au silence de la Fecafoot, certains médias ont avancé une hypothèse plus radicale. Selon la plateforme La Tanière 237, « Jean-Charles Castelletto a choisi de ne pas prendre part à la CAN au Maroc. Le défenseur en a informé le président de la Fecafoot, qui a décidé de le remplacer immédiatement. »
Cette version suggérerait que le joueur aurait lui-même décliné sa sélection, la blessure invoquée ne servant que de prétexte officiel pour éviter une polémique publique. Une pratique qui n'est pas inconnue dans le football international, mais qui soulève toujours des questions sur les véritables motivations.
Cependant, un démenti ferme a rapidement circulé dans les cercles proches de la Fecafoot. « Faux et archi-faux. Arrêtez avec cette manipulation. Les images de Jean-Charles Castelletto que vous faites circuler sont des vieilles images. Ce joueur est réellement blessé et n'a pas refusé de participer à la CAN », affirme une source proche du dossier.
Cette même source précise que Castelletto « était d'ailleurs en compagnie du président de la Fecafoot hier lors de la réunion de la FIFA à Doha », suggérant que les relations entre le joueur et l'instance fédérale restent cordiales et que la thèse du forfait volontaire serait infondée.
Cette polémique intervient dans un climat déjà explosif autour de la sélection camerounaise. Le feuilleton Marc Brys, le sélectionneur belge écarté dans l'ombre sans notification officielle, et les tensions entre Samuel Eto'o et le ministère des Sports ont considérablement entamé la crédibilité de la gestion du football camerounais.
Dans ce contexte, chaque absence, chaque décision devient suspecte aux yeux d'une opinion publique fatiguée des zones d'ombre et du manque de transparence.
Jean-Charles Castelletto, international depuis 2017, compte 35 sélections et 2 buts avec les Lions Indomptables. Il s'est particulièrement illustré lors de la Coupe du monde 2022 au Qatar, où il a inscrit un but et délivré une passe décisive face à la Serbie (3-3), permettant au Cameroun de revenir au score.
Sa présence était attendue pour la CAN qui débute le 24 décembre avec le match d'ouverture du Cameroun contre le Gabon. Son absence, quelle qu'en soit la raison, constitue un coup dur pour une défense camerounaise qui aura besoin de toute son expérience.