Infos Sports of Tuesday, 19 August 2025
Source: www.camerounweb.com
Le trésorier de l'ACFAC dénonce les irrégularités du processus électoral lancé le 11 août et accuse Samuel Eto'o de vouloir « s'éterniser » à la tête de la fédération.
Domingo Akoué Epié ne mâche pas ses mots. Le trésorier de l'Association des Clubs de Football Amateurs du Cameroun (ACFAC) et président du club Jeunesse Stars de Yaoundé conteste frontalement le processus électoral de la FECAFOOT, lancé officiellement le 11 août dernier. Dans un entretien accordé à la radio Soleil FM, il dénonce ce qu'il qualifie d'« imposture » et annonce que son organisation ne laissera pas ces élections se dérouler sans réagir.
Pour Domingo Akoué Epié, les intentions du président de la FECAFOOT étaient claires dès le départ : « Nous avions constaté depuis que monsieur Eto'o avait prévu refaire sa vie au niveau de la Fédération », déclare-t-il sans détour. Il rappelle la tentative de Samuel Eto'o de faire passer son mandat de quatre à sept ans, seulement un an après son élection.
Le dirigeant de l'ACFAC va plus loin en accusant le président de la FECAFOOT de vouloir « conserver son fauteuil par des moyens illégaux ». Selon lui, Eto'o remplace arbitrairement des élus par des personnes nommées, en violation flagrante des statuts de la fédération.
Akoué Epié détaille les violations qu'il observe : « Il n'y a aucun texte de la FECAFOOT qui permet de remplacer un élu par quelqu'un que vous nommez », insiste-t-il. Il cite notamment le cas de la région du Centre, où des élus auraient été écartés au profit de personnes « qui n'étaient même pas membres de cette assemblée générale ».
Le trésorier de l'ACFAC rappelle les règles : pour être président de la FECAFOOT, il faut commencer par les élections départementales, puis régionales, avant l'assemblée générale fédérale. « Quelqu'un qu'on a nommé ne peut pas venir faire un travail à la place de quelqu'un qui est élu », martèle-t-il.
Domingo Akoué Epié dénonce également la précipitation du processus : « Des gens s'asseyent un jeudi 7 août et viennent le dimanche vous donner le communiqué final (...) pour vous dire que lundi les élections commencent ». Il compare cette situation aux pratiques d'avant, où les élections étaient annoncées des mois à l'avance avec des directives claires.
Le dirigeant pointe aussi du doigt la composition des collèges électoraux, « truffés de clubs fictifs », selon ses termes. Il s'interroge sur l'exclusion de nombreux clubs, dont le sien, Jeunesse Stars, ainsi que 2000X Mimboman, Canin Young Boys et d'autres formations régionales.
Akoué Epié évoque les nombreuses démissions au sein du comité exécutif de la FECAFOOT : « Combien de membres qui l'ont accompagné dans son élection ont démissionné ? » Il cite indirectement des cas comme ceux de Feutcheu et Njalla Quan, suggérant un malaise profond au sein de l'institution.
Il mentionne également le conflit avec la Kadji Sport Academy, accusant Eto'o de créer des problèmes à cette institution « parce qu'il ne s'entend pas » avec elle.
Le message de Domingo Akoué Epié est clair : l'ACFAC ne laissera pas faire. « Nous sommes décidés. Ce qui va arriver, va arriver ! On ne pourra pas le laisser faire », prévient-il. Il reproche au président de la FECAFOOT d'avoir « confisqué les équipements des Lions Indomptables » et « exclu des joueurs pendant les compétitions », des actions qui, selon lui, ont été tolérées trop longtemps.
« La fédération ne lui appartient pas ! », conclut-il, affirmant que les clubs sont les véritables propriétaires de l'institution.
Cette sortie de Domingo Akoué Epié annonce une bataille juridique et politique autour de la légitimité des élections à la FECAFOOT, dans un contexte déjà tendu du football camerounais.