Infos Sports of Thursday, 18 September 2025

Source: www.camerounweb.com

François Omam-Biyik : "J'ai refusé de trahir Conceiçao pour devenir sélectionneur"

Image illustrative Image illustrative

Yaoundé, le 18 septembre 2025 - Dans des révélations qui éclairent les coulisses troubles de la Fédération camerounaise de football, François Omam-Biyik a dévoilé comment on lui avait proposé de "faire un rapport contre" Antonio Conceiçao en échange du poste de sélectionneur. L'ancien buteur de la génération dorée a préféré l'intégrité à l'ambition.


Le chantage révélé : un rapport contre Conceiçao en échange du poste
Dans une interview accordée à la chaîne YouTube Passion Foot, l'ancien avant-centre des Lions Indomptables a levé le voile sur les méthodes peu reluisantes utilisées au sein de la FECAFOOT. "Quand Conceiçao partait, on m'a demandé de faire un rapport contre lui, et qu'à ce moment-là j'occuperais la place de numéro un. J'ai refusé", a révélé Omam-Biyik.


Cette proposition indécente illustre les pratiques douteuses qui gangrènent la gestion des Lions Indomptables. L'ancien international, qui était alors adjoint du technicien portugais, s'est trouvé face à un dilemme cornélien : sacrifier son éthique pour obtenir le poste tant convoité ou préserver sa dignité au prix de sa carrière.

François Omam-Biyik a justifié son refus par des arguments sportifs irréfutables. "Les chiffres du passage de Conceiçao parlaient d'eux-mêmes. Je ne pouvais pas me permettre de faire un rapport contre lui", a-t-il expliqué, défendant ainsi le bilan objectif de son ancien patron.
Cette position de principe lui a coûté cher puisque, selon ses révélations, "si je l'avais fait, sûrement on m'aurait proposé le poste. Je ne l'ai pas fait, et j'ai été viré comme lui. Ce n'est pas un problème", affirme-t-il avec une sérénité qui force le respect.


Malgré cette déconvenue, l'ancien buteur de 59 ans n'a pas renoncé à ses ambitions. "J'aimerais bien être numéro un, un jour, mais si on me propose d'être numéro deux, je ne peux pas refuser", a-t-il déclaré, affichant une disponibilité totale pour servir les Lions Indomptables.

Cependant, Omam-Biyik pose ses conditions : aucune compromission, aucune alliance partisane. "Plusieurs fois, on m'a proposé d'utiliser ma position pour devenir numéro un, mais j'ai dit non", a-t-il révélé, démontrant une constance dans ses principes éthiques.


L'ancien international a retracé son parcours dans l'encadrement technique des Lions. "La première fois, à l'époque de Javier Clemente, on m'a dit : 'Ton projet est bon, mais on a besoin d'un étranger. Tu peux l'accompagner ?' J'ai accepté. La deuxième fois, sous Conceiçao, on m'a appelé et j'ai dit OK", raconte-t-il.
Cette acceptation répétée du rôle d'adjoint témoigne de son dévouement à la cause nationale, loin des calculs politiciens qui semblent régir les nominations au sommet de la hiérarchie footballistique camerounaise.


"Si on me dit d'aller en brousse pour que l'équipe nationale gagne..."
La conclusion d'Omam-Biyik résume parfaitement sa philosophie : "Si on me dit d'aller en brousse pour que l'équipe nationale gagne, je n'ai pas besoin d'être le 1, 2 ou 3 pour le faire, ni de me noyer dans des choses auxquelles je ne crois pas."

Cette déclaration, teintée d'abnégation patriotique, contraste singulièrement avec les intrigues de couloirs dénoncées par l'ancien buteur. Elle révèle un homme prêt à tout pour la réussite des Lions Indomptables, sauf à trahir ses valeurs.

Ces déclarations d'Omam-Biyik jettent une lumière crue sur les méthodes de gouvernance de la FECAFOOT et questionnent la transparence des nominations dans l'encadrement technique des Lions Indomptables. Elles soulèvent également des interrogations sur les véritables critères de sélection des sélectionneurs nationaux.