L'ancien Lion Indomptable révèle le calvaire de Justin Bambock, entraîneur des U15 jamais payé ni convoqué
Serge Branco, légende du football camerounais, a décidé de sortir du silence. Dans une prise de parole remarquée, l'ancien international camerounais a violemment dénoncé les dysfonctionnements au sein de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), révélant au passage le traitement scandaleux infligé à certains entraîneurs des sélections nationales de jeunes.
Le cas Justin Bambock : deux ans sans salaire, sans match, sans rassemblement
La révélation la plus accablante concerne Justin Bambock, nommé sélectionneur des U15 camerounais. « J'ai mon ami Justin Bambock qui avait été nommé chez les U15. Pendant deux ans, il n'a eu aucun rassemblement, aucun match », dévoile Serge Branco, visiblement révolté par la situation.
Mais l'ancien défenseur des Lions Indomptables va plus loin dans ses révélations : « Il m'a même dit qu'il n'a jamais eu de salaire, qu'on ne l'a jamais payé mais il ne s'est jamais plaint. » Cette confidence met en lumière une situation ubuesque : un entraîneur officiellement en poste, mais privé de tout moyen d'exercer sa fonction et, comble de l'ironie, jamais rémunéré pour un travail qu'il n'a de toute façon jamais pu accomplir.
« Je dis ça aujourd'hui parce que je trouve que ce n'est pas normal », martèle Serge Branco. Cette prise de parole publique marque une rupture. L'ancien international, réputé pour sa discrétion depuis la fin de sa carrière, a décidé de briser l'omerta qui règne dans le football camerounais.
Le choix du moment n'est pas anodin. Alors que le Cameroun traverse une période délicate avec ses différentes sélections nationales, ces révélations jettent une lumière crue sur les coulisses de la FECAFOOT et sur la gestion des équipes de jeunes, pourtant censées constituer le vivier de futurs Lions Indomptables.
Serge Branco ne s'arrête pas au cas Bambock. Il évoque également la situation de Jean-Baptiste Bisseck, autre technicien camerounais qui a fait les frais d'une gestion hasardeuse. « Quand vous avez des coachs à qui on donne des stages, des matchs pour faire leurs preuves et qui sortent par la petite porte de cette façon, ce n'est pas une bonne chose », dénonce l'ancien défenseur.
Le message est clair : la FECAFOOT accorde des opportunités à certains entraîneurs, mais ne leur donne pas les moyens réels de réussir, avant de les remercier sans ménagement. Une méthode qui interroge sur la stratégie de développement du football camerounais et sur le respect accordé aux techniciens locaux.









