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Infos Sports of Thursday, 17 May 2018

Source: L'Anecdote N°923

Facafoot: Me Happi, Tombi A Roko et les 2 milliards détournés

L'ex DAF de la FECAFOOT est pointé du doigt L'ex DAF de la FECAFOOT est pointé du doigt

L’affaire opposant Abega Nguini au président du comité de Normalisation de la Fecafoot, Me Dieudonné Happi enflamme la toile et défraie la chronique depuis quelques jours. Ceci, suite à la réponse musclée apportée par l’ex chef du département administratif et financier de la Fecafoot, Apollinaire Abega Nguini après sa suspension par le président du comité de Normalisation de la Fecafoot pour de nombreuses irrégularités dans la gestion financière de construction de quatre stades de football par la Fecafoot.

«Il y a une semaine, sur la base des conclusions d'un audit financier commandé par le Comité de normalisation, le SG de la Fecafoot avait adressé à Monsieur Abega Nguini une demande d'explication en bonne et due forme sur des faits de malversation financière présumée concernant plusieurs marchés douteux passés et payés par la Fecafoot à des sociétés qui n'ont d'entreprises que de nom, notamment une dirigée par Ismaila Kolobo, frère de Tombi à Roko», rapporte une source bien introduite à la Fecafoot.

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Malheureusement au lieu d’apporter des explications conséquentes pour se dédouaner des allégations portées contre lui, Abega Nguini s’est lancé dans une campagne de dénigrement de l’équipe dirigeante en place.

«Nous sommes très surpris par le choix des termes utilisés dans votre décision de suspension, ‘’fautes et manquements graves’’ dans la gestion financière du projet de construction de quatre stades de football parla Fécafoot. Nous osons croire que vous avez pris la peine de peser le choix des termes. La loi, la doctrine et une abondance Jurisprudence d’une part ne connaissent pas le terme faute grave et d’autres part définissent le terme faute lourde», a-t-il mentionné à la page 4 de sa lettre.

Par ailleurs, plusieurs observateurs indiquent qu’il s’applique à défendre becs et ongles sur la question, celui que plusieurs personnes appellent son ancien mentor, Tombi à Roko, dans les émissions diffusées dans des médias qu’il écume ces derniers temps. Affirmant que les marchés passés ont été fait dans les règles de l’art, hormis quelques "erreurs de frappe".

Toutefois, ce que Abega n'explique pas et ne parvient pas à justifier dans ses interventions, c'est la quarantaine de décaissements au bénéfice de la société du frère de Tombi À Roko. Des personnes dignes de foi parlent là de décaissements de sommes comprises entre 9 et 50 millions de FCFA et dont le montant total avoisine les deux milliards de FCFA dans un espace-temps de moins de 60 jours. S’il est avéré qu’Abega Nguini n'est pas celui qui a le plus profité de ces détournements présumés, il est quasi certain qu'il a au moins été le complice de ceux qui en étaient les instigateurs.


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Les usages en matière de décaissement des fonds à la fédération de football renseignent à suffire que tous les chèques émis par la tour de Tsinga doivent, pour être valables porter obligatoirement deux signatures : celle de son président et celle du DAF.

Or la normalisation ne se reconnait pas dans ces mouvements financiers émis durant une période de vacance à la tête de la Fecafoot. Et du coup l’on s’interroge sur l’auteur de la seconde signature que Abega Nguini refuse de dénoncer.

Même si de lourds soupçons pèsent sur son mentor d’hier (Tombi A Roko) dont le cadet serait l’un des bénéficiaires de ces décaissements. Une enquête doit être ouverte par les institutions juridiques pour faire la lumière sur cette affaire.