Le défenseur central des Lions Indomptables était forfait pour le match crucial contre le Cap-Vert (0-1). Contrairement aux explications officielles, l'absence de Ngadeu s'explique par un problème aux genoux incompatible avec le gazon synthétique du stade de Praia. Une gestion controversée de Marc Brys qui interroge.


Les raisons de l'absence de Michaël Ngadeu lors de la défaite camerounaise à Praia (0-1) mardi dernier sont désormais connues. Le défenseur central de 30 ans traînait un problème aux genoux qui l'empêchait catégoriquement de disputer cette rencontre sur le gazon synthétique du Stade National du Cap-Vert.
Cette révélation éclaire d'un jour nouveau la composition défensive alignée par Marc Brys, qui avait dû recomposer son secteur arrière sans l'un de ses cadres habituels.



Le gazon synthétique pose des défis particuliers aux joueurs souffrant de problèmes articulaires. Cette surface exerce un stress supplémentaire sur les articulations, notamment les genoux, par rapport au gazon naturel. Pour un joueur comme Ngadeu, qui présente déjà des antécédents articulaires et évolue à un âge où la récupération devient plus délicate, les risques sont décuplés.
Évoluer sur ce type de surface augmente considérablement les risques d'inflammation, de gonflement et de blessure pour des articulations déjà fragilisées. Dans ces conditions, le forfait de Ngadeu relevait plus de la nécessité médicale que du choix tactique.



Ce qui interroge, c'est la gestion de cette situation par le sélectionneur Marc Brys. Selon plusieurs sources, le technicien belge était parfaitement au courant de l'état physique de son défenseur et des difficultés qu'il aurait à jouer sur synthétique.


Malgré cette connaissance, Marc Brys avait choisi de maintenir Ngadeu dans sa liste tout en laissant de côté Harold Moukoudi, défenseur pourtant capable d'évoluer sur tous types de surfaces et sans problèmes physiques particuliers.
Des choix qui font débat


Cette situation relance le débat sur les méthodes de sélection au sein des Lions Indomptables. Certains observateurs dénoncent un système où les considérations extra-sportives prendraient parfois le pas sur la pure logique footballistique.
"La tanière, c'est la foire aux copains, le pôle par excellence des passes droits", critique un observateur du football camerounais, pointant du doigt un fonctionnement qui privilégierait les affinités personnelles aux critères purement sportifs.


L'absence contrainte de Ngadeu a privé les Lions Indomptables d'un défenseur expérimenté dans une rencontre décisive pour la qualification au Mondial 2026. Face aux Requins Bleus du Cap-Vert, la défense camerounaise, remaniée, a montré des lacunes qui ont contribué à la défaite (0-1) synonyme de quasi-élimination.
Le but de Dailon Livramento (54e), où le buteur capverdien a traversé la défense camerounaise "complètement prise de vitesse", illustre les difficultés rencontrées par un secteur défensif privé de l'un de ses éléments les plus fiables.


Au-delà du cas Ngadeu, cette situation soulève des interrogations sur la préparation des rencontres par le staff technique. Comment se fait-il qu'un joueur avec des problèmes aux genoux soit maintenu en sélection pour un match sur synthétique, alors qu'une alternative existait ?

Cette gestion hasardeuse pose la question de l'anticipation des difficultés spécifiques liées aux conditions de jeu et de l'adaptation des effectifs en conséquence.


Avec cette défaite à Praia, le Cameroun se retrouve dans une situation critique pour la qualification directe au Mondial 2026. Les Lions Indomptables, désormais à quatre points du Cap-Vert leader, devront impérativement battre Maurice et l'Angola pour espérer finir parmi les quatre meilleures deuxièmes et accéder aux barrages.


Dans ce contexte tendu, chaque choix tactique et chaque décision de sélection prendront une importance capitale. L'épisode Ngadeu servira-t-il de leçon pour une meilleure gestion des effectifs ? L'avenir proche le dira.