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Sports Features of Sunday, 10 January 2016

Source: camernews.com

Cameroun: 2016 ou la transition olympique

Photo utilisée juste à titre d'illustration Photo utilisée juste à titre d'illustration

Sollicité sur la scène internationale en raison de la tenue, en septembre prochain des Jeux olympiques, le Cameroun est attendu sur son organisation de la Can de football féminin en novembre avant le grand rendez-vous de 2019.

2016 est une année charnière pour le mouvement sportif international, en général, et camerounais, en particulier. En septembre prochain, les meilleurs athlètes du monde se retrouvent au Brésil, pour les Jeux Olympiques «Rio de Janeiro 2016». Ces retrouvailles qui ont lieu tous les quatre (4) ans sont le plus grand rendez-vous sportif international en terme de brassage culturel, médiatique, retombées financières, markéting… Et au niveau de l’enjeu, une participation aux Jeux olympiques marque un temps fort dans la carrière de tout athlète et, à ce propos, bien négociée, celle-ci peut être déterminante. Les JO peuvent relancer toute une carrière tout comme le moment est souvent choisi pour mettre un terme, en apothéose, à une carrière riche et pleine. Question de sortir par la grande porte.
La sélection nationale de volley-ball masculin camerounaise, sortie sans gloire lors des derniers Jeux africains et la Coupe d’Afrique des nations, est en quête de rachat.

Une qualification pour «Rio de Janeiro 2016» permettrait de donner un nouvel élan à cette équipe en perte de vitesse. Programmé du 7 au 14 janvier 2016 à Brazzaville (Congo), le tournoi préolympique masculin de volleyball, pour la zone Afrique, aura des allures d’une compétition continentale de haut niveau, au regard des pays qualifiés : Cameroun, RD Congo, Egypte, Tunisie, Algérie, Guinée, Kenya, Botswana, Rwanda et le pays-hôte. La bataille sera rude pour la première place du classement final, synonyme de qualification aux JO.
Les volleyeuses, elles, évolueront à domicile. La capitale du Cameroun a été choisie par la Confédération africaine pour accueillir le tournoi préolympique prévu du 12 au 19 février 2016 à Yaoundé. Une vingtaine de sélections nationales sont attendues à ce rendez-vous continental qui regroupera la crème de l’élite africaine. L’enjeu est d’autant plus important que seule la meilleure équipe, au classement général, compostera directement son ticket pour les prochains J O. Comme pour les volleyeurs, les 2è et 3è devront passer par un tournoi international préolympique prévu en mai 2016 entre Africains et Européens. Au-delà du pari de l’organisation, la Fédération camerounaise de volleyball mise davantage sur ces préolympiques, en Afrique, pour tenter d’arracher les tickets qualificatifs à  «Rio de Janeiro 2016».
Renouvellement des organes dirigeants
En basket-ball, le Nigeria et le Cameroun représenteront l’Afrique au tournoi pré olympique féminin (13-19 juin 2016) dont le pays hôte (entre la France et l’Espagne) sera déterminé le 19 janvier prochain lors de la réunion du comité exécutif de la Fédération internationale de basket-ball association (Fiba). Douze pays prendront part à ce rendez-vous : quatre d’Europe, deux d’Afrique (les deux meilleures sélections du dernier Afro-basket disputé à Yaoundé), trois d’Amérique, deux d’Asie et une d’Océanie. Cinq places sont en jeu pour compléter les 12 participants requis pour le tournoi de basket féminin des JO.
Dans les sports individuels, si Casablanca a été préférée à Yaoundé pour l’organisation du tournoi préolympique 2016 de boxe, il n’en demeure pas moins que les pugilistes camerounais y seront présents. Passage obligé pour se rendre à Rio en septembre prochain, trente boxeurs (les trois premiers de chaque catégorie) et les gagnantes des trois catégories inscrites au programme olympiques (51kg, 60kg et 75kg) décrocheront leur billet pour les JO-2016.
Si la participation des équipes et des sélections nationales aux compétitions sportives internationales qualificatives aux JO vont meubler le premier semestre de l’année 2016, il n’en demeure pas moins cette année, sur le plan local, c’est aussi celle du renouvellement des organes dirigeants des fédérations sportives nationales. Une année charnière marquée par des pressions diverses et jalonnée de tensions multiples. Mais l’intérêt sportif devrait être le principal enjeu dans la mesure où, pour certaines fédérations, les exécutifs sont attendus à l’organisation des compétitions majeures dites, pour certaines, de souverainetés.
Infrastructures
C’est le cas pour la Fédération camerounaise de cyclisme. La 11ème édition de la Tropicale Amissa Bongo prévue du 18 au 24 janvier 2016 traversera le pays. Et pour cette quatrième incursion en terres camerounaises, deux étapes y seront disputées : les 21 et 22 janvier 2016. En mars, place au Tour cycliste international du Cameroun fixé du 12 au 20 mars 2016. Autrefois surnommée la «grande boucle» du fait de son parcours sur l’étendu du territoire national, la compétition a été amputée de ses étapes du Grand Nord en raison des attaques permanentes de la secte Boko Haram, créant ainsi une insécurité. Si le Tour du Cameroun  a perdu en quantité, il a gagné en qualité : l’organisation est moins stressante et moins onéreuse.
Entre ces deux compétitions, les athlètes, notamment les coureurs de fond, se retrouveront le dimanche 21 février 2016 à Buea, pour l’Ascension du Mont Cameroun, plus connue  sous le nom de Course de l’espoir. Le retour de l’un de ses partenaires historiques, Guiness Cameroon, a redonné un prestige à la compétition annuelle qui avait perdu de son aura.
Ovationné à son arrivée, le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep),  Pierre Ismaël Bidoung Mkpatt, sera jugé à sa capacité à donner une plus grande visibilité au Programme national de développement des infrastructures sportives (PNDIS) dont la mise en œuvre coince. L’organisation, par le Cameroun, de la  Coupe d’Afrique des nations (Can) de football féminin en 2016 et masculin en 2019 donnera, à coup sûr, un accélérateur audit programme. Et partant, booster le mouvement sportif national. Etant entendu qu’avoir des infrastructures de qualité, c’est miser sur une meilleure préparation des athlètes et donc de meilleurs résultats. Et, pourquoi pas, être plus présent dans le tableau d’organisation des compétitions !
Bertille Missi Bikoun

Can 2016: Le tournant décisif
Les Jeux olympiques sont l’apothéose de l’année sportive sur le plan international. Mais sur le plan local, le Cameroun est attendu sur un évènement phare : l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) de football féminin. Il s’agira d’un véritable teste avant l’organisation, plus grandiose, de la Can de football masculin en 2019. A huit mois de la tenue de cet évènement, on ne peut pas dire que le pays est prêt. Officiellement, le comité local d’organisation n’a pas encore été mis sur pied.  En fin d’année dernière, la Confédération africaine de football (Caf) avait d’ailleurs envoyé un ultimatum à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) afin que celle-ci lui communique, ne serait-ce que, le nom du président dudit comité ainsi que celui du rapporteur pour déjà avoir des interlocuteurs désignés.
Une menace qui venait à la suite des mises en garde de la Caf et d’une menace de retrait de l’organisation de la Can féminine 2016 au Cameroun. Celles-ci sous-tendues par le retard constaté au niveau de l’organisation de la compétition. Et que sur le terrain, la construction des stades bat de l’aile. Après moult tergiversations et un ultime arrangement, le Cameroun a obtenu du Comité exécutif de la Caf qu’en raison de la forte pluviométrie prévue aux dates initialement retenues  pour la Can, à savoir du 8 au 22 octobre 2016, le tournoi se déroulera plutôt du 19 novembre au 3 décembre 2016 à Yaoundé et à Limbe.
Pour palier au déficit infrastructurel, le Cameroun a opté de réhabiliter le vétuste stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, fermé depuis lors pour des travaux. Ledit stade avait été construit en 1970, en prévision à la Can de 1972, la seule que le pays ait jusqu’ici abrité. Depuis lors, l’infrastructure vogue de coups de pinceau en réfection de l’aire de jeu. Cette fois, cependant, il devrait connaitre un véritable coup  de neuf pour l’adapter, autant que faire ce peu, aux nomes internationales. Le nouveau stade de Limbé est, lui, quasiment achevé. L’inauguration officieuse aura lieu en mars prochain à l’occasion du match international des Lions indomptables, qualificatif à la Coupe du monde Russie 2018.
Attendu, le démarrage effectif des travaux du «Grand stade Paul Biya », dans la banlieue de Yaoundé. L’infrastructure de 60.000 assises constitue le point d’ogre du PNDIS dans la perspective de la Can 2019. Il devrait donner une nouvelle physionomie au paysage infrastructurel sportif au Cameroun. Les enjeux sont importants. Et les politiques se déclarent décidés. «Des chantiers spécifiques interpellent notre Nation. Nous devons accueillir la CAN féminine en 2016 et la CAN masculine en 2019. Pour cela il nous faut des infrastructures adéquates. J’ai demandé au Gouvernement de s’y employer activement», a déclaré le chef de l’Etat dans son discours à la nation le 31 décembre 2015. Même si cela semble du déjà entendu !