CAN 2021 : le coach de la Gambie met à nu les tares de l’organisation

• Le sélectionneur national de la Gambie est en colère

• Ses joueurs dorment à 6 par chambre

• Tom Saintfiet à la discrimination

Il a voulu être "diplomatique" mais ses commentaires sont de véritables flèches dirigées contre le comité d'organisation de la 33ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations au Cameroun. Le sélectionneur de l'équipe nationale de la Gambie n'apprécie pas le traitement réservé à sa délégation à Bafoussam où les "Scorpions" affronteront lundi l'équipe de la Guinée pour le compte des 8ème de finale de la CAN. Tom Saintfiet n’apprécie pas l’hôtel où sa délégation est logée. En effet selon les explications du technicien belge, les joueurs sont entassés six par chambre avec une douche. Les responsables de la délégation ne sont pas épargnés par ce mauvais traitement. Certains dorment à deux dans le même lit.
« Six joueurs dorment dans la même chambre, avec le même sanitaire, la même douche », et « seuls deux, trois membres du staff ont une chambre +single+, les autres dorment à deux dans le même lit, au temps du Covid », déplore-t-il.
Non seulement l’hôtel n’est pas adapté à l’équipe des « Scorpions », il est situé à 1h30 du stade ; un véritable calvaire pour les joueurs qui doivent revoir leurs habitudes surtout alimentaire.

« L’hôtel et les infrastructures où nous sommes, j’ai travaillé 14 ans en Afrique, je n’ai jamais vu (…) les joueurs doit voyager deux heures trente pour aller au stade, comme on doit y être une heure et demi avant ça nous fait partir quatre heures avant le match. Or la science dit que tu dois manger trois heures et demie avant le match, on ne peut pas manger à l’heure où on veut? », s’interroge-t-il.

Discrimination

Pour le sélectionneur belge, les petites nations de football présentes à cette compétition sont marginalisées par le comité d’organisation qui préfère loger les grandes équipes dans les plus beaux hôtels, proches des stades où se déroulent les rencontres.

« Nous sommes un petit pays comme le Malawi ou le Zimbabwe, mais on doit être respecté. On est ici pour écrire l’histoire. J’ai des grands joueurs (qui évoluent) en Europe, ils ne sont pas respectés par l’organisation, et c’est vraiment dommage (…) Quand on organise un tournoi avec quatre équipes dans un stade, et que tu paies, que tu règles les hôtels, chaque équipe a besoin du même niveau (de service), c’est du respect pour chaque équipe (…)Parce que quand tu crées des différences entre les équipes, quand les grandes équipes ont de meilleurs hôtels, des belles infrastructures, près du stade, et que des petits pays ont de mauvais hôtels, tu crées du favoritisme », a-t-il déclaré ce dimanche en conférence de presse avant d’envoyer un dernier conseil au CONAN.
« Si la Gambie est championne d’Afrique ou le Cameroun, ça doit se décider sur le terrain, pas à l’hôtel », conclut-il.