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Infos Sports of Friday, 3 February 2017

Source: rfi.fr

CAN 2017: les jeunes Lions surfent sur les vagues

Ngadeu-Ngadjui et  Moukandjo à la fin du match contre le Ghana Ngadeu-Ngadjui et Moukandjo à la fin du match contre le Ghana

« Dites-le moi que vous êtes contente, dites-le », lançait le capitaine Benjamin Moukandjo à une consœur camerounaise, lui signifiant que jamais elle ne l’aurait cru s’il lui avait annoncé un tel scénario au début de la compétition.


« J’aimerais que cela ne s’arrête jamais »

D’ailleurs, le joueur de Lorient y croyait-il lui-même ? « Je suis sur un nuage, j’aimerais que cela ne s’arrête jamais », avoue Moukandjo, en pointant cet « esprit » de groupe qui lui fait chavirer la tête. Il faut le dire, personne n’aurait parié un kopeck sur cette équipe du Cameroun rajeunie, et orpheline de ses meilleurs cadres. Mais le football est ainsi fait et la CAN restera toujours cette compétition où les portes peuvent s’ouvrir, surtout lorsque l’on ne s’y attend pas. Et parfois, certaine peuvent vite se refermer.

« Cette CAN était bien partie pour nous, mais nous n’avons pas maîtrisé notre demi-finale », dit à RFI le Ghanéen André Ayew, finaliste malheureux en 2015. Le Ghana ne pourra pas encore mettre fin à la disette qui le poursuit depuis 1982.
Pour Moukandjo, les Black Stars étaient moins offensifs que les Sénégalais (en quarts de finale, ndlr) et avaient moins de qualités individuelles sur le terrain. « Le deuxième but nous a mis à l’abri », explique Moukandjo, « serein » et « modeste».


« Nous nous sommes serrés les coudes »

Si on peut parler de surprise, Robert Tambe nous confie que c’est surtout « la confiance » qui a emmené les Lions Indomptables en finale. « Ensemble, nous avons travaillé, nous nous sommes serrés les coudes, dit-il. Je sais que ça ne pas être facile face à l’Egypte, mais nous avons le moral ».

« Je suis très heureux, spécialement pour l'équipe. C'est un groupe exemplaire sur et en dehors du terrain, qui mérite d'être en finale », reconnaît Hugo Broos. Le technicien belge a apporté de la discipline, et ses choix n’ont jamais été contestés au sein du groupe.

« Il y a eu un désamour entre l’équipe nationale et ses supporters et ça été difficile, avance ce soir Benjamin Moukandjo. Aujourd’hui nous sommes fiers de redonner de la joie et cela passait forcément par des performances sur le terrain. » Il s'agira de la première finale du Cameroun depuis 2008, quand les partenaires de Samuel Eto'o et Rigobert Song s'étaient inclinés en finale face à l'Egypte (0-1). Quadruple vainqueur de la compétition, le dernier titre du Cameroun remonte à 2002, une autre génération.