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Sports Features of Tuesday, 31 January 2017

Source: fr.allafrica.com

CAN 2017: les clins d'œil du destin

La qualification des Lions pour la demi-finale de la CAN n'a pas fini de susciter des commentaires La qualification des Lions pour la demi-finale de la CAN n'a pas fini de susciter des commentaires

Les propos entendus ici et là traduisent une certaine surprise car personne en réalité n'accordait la moindre chance à une équipe camerounaise rajeunie, recomposée dans l'urgence pour répondre aux nécessités du moment.

Il y avait comme un contraste abyssal entre une sélection en quête de repères solides et une autre sûre d'elle-même, parce que composée d'éléments aguerris, pétris de talents et partageant un long vécu commun. D'aucuns voyaient même le match joué d'avance, l'inconnu n'étant plus l'issue, mais le nombre de buts à encaisser par le perdant présumé. C'était mal connaître une sélection du Cameroun qui n'est jamais aussi dangereuse que quand on la croit battue.

Cela s'est encore vérité lors du match de samedi dernier qui a mis en exergue deux concepts ayant guidé, de bout en bout, le jeu et les joueurs : volonté et solidarité. Déjouant tous les pronostics, la bataille des fauves a donc connu un épilogue renversant, échappant du coup aux grilles d'analyse classiques pour embrasser d'autres considérations plus ou moins objectives.

A ce propos, il y a des signes qui ne trompent pas. Arrivés à cette CAN sans sirènes ni trompettes, les Lions indomptables sont en train de frayer leur chemin dans la compétition, aidés en cela par un engagement et une solidarité à toute épreuve. Ils ont certes fait montre de ténacité, de courage, de talent, mais ils ont été aussi servis par la main secourable de la Providence, cette baraka qui accompagne parfois les téméraires, ceux qui ne reculent devant aucun obstacle pour atteindre l'objectif fixé. Un tir apparemment bien ajusté qui s'envole au-dessus de la cage ou qui échoue sur le petit filet, voilà autant de petits détails anodins qui conditionnent le résultat final.

Au-delà du résultat final, le scénario du match disputé et gagné par le Cameroun face au Sénégal fait remonter à la surface certaines coïncidences troublantes. Sans être superstitieux pour un sou, certains observateurs ont relevé que la CAN 2017, dans le cas du Cameroun, s'apparentait parfois à un remake du tournoi de 2002. En effet, on ne peut s'empêcher de rappeler quelques similitudes entre le match de ¼ de finale de samedi dernier et la finale de la CAN 2002 ayant mis aux prises les mêmes adversaires. A 15 ans d'intervalles, on dirait que les mêmes causes ont produit les mêmes effets. Premièrement, la victoire s'est décidée à la suite d'une éprouvante séance de tirs aux buts.

Deuxièmement, c'est le Cameroun qui s'est montré plus adroit dans cette épreuve difficile. En troisième lieu, on peut constater que ce sont les deux meilleurs joueurs sénégalais qui ont semé la désolation dans leur propre camp en ratant leur tir au but. En 2002, c'étaient Aliou Cissé le capitaine et El-Hadji Diouf, la grande star du club anglais de Liverpool. En 2017, c'est au tour de Sadio Mané, l'autre vedette en service à...

Liverpool de rater l'immanquable. Du coup, une question vient à l'esprit : que nous réserve la suite ? On peut supposer qu'après avoir franchi le très difficile obstacle sénégalais, les Lions continuent sur leur lancée. Vers quelque chose de plus grand encore !