Depuis l'arrivée de Samuel Eto'o à la présidence de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), le paysage du football camerounais connaît des bouleversements majeurs. En l'espace de trois années, pas moins de seize personnalités du milieu dirigeant ont été suspendues par l'instance fédérale.

Parmi les dirigeants frappés par ces mesures disciplinaires figurent des noms bien connus du football camerounais :
Gilbert Kadji (KSA), Jonshon Bang (Bang Bullet), Donald Ngamenie (Unisport), Adolphe Nseke (Aigle du Moungo), Pierre Kwemo (UMS), Alexander Owona (Renaissance), Kome Max (Dragon), Minala Roger Noah (AS Fortuna), Saint Fabien Mvogo (Eding), Henry Njalla Quan (Njalla Quan Academy), Chatue Josué (Botafogo), De Happi Franck (Poivre Blanc de Penja), Olivier Komo (administrateur du Canon), ainsi que les anciens internationaux Geremi Njitap, Daniel Ngos et Emma Mimba.

Au-delà des suspensions officielles, cette politique de fermeté a également provoqué des réactions en chaîne. Joseph Feutcheu, président de Djiko FC, a annoncé son retrait des affaires, déclarant qu'il ne reviendrait qu'après le départ de Samuel Eto'o de la présidence fédérale.
Dans le même registre, Justin Tagouh, régulièrement convoqué par la commission d'éthique de la FECAFOOT, a préféré prendre ses distances avec le milieu du football camerounais.

Cette série de sanctions soulève des interrogations sur l'avenir d'autres figures du football camerounais. L'ancien gardien international Joseph Antoine Bell, lui-même actif dans le milieu dirigeant, pourrait-il être le prochain sur la liste ? Cette question agite actuellement les observateurs du football national.

Cette politique de sanctions massives témoigne de la volonté de Samuel Eto'o d'exercer un contrôle strict sur les instances du football camerounais. L'ancienne star des Lions Indomptables semble déterminée à imposer sa vision de la gouvernance footballistique, quitte à bousculer les habitudes établies.