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Sports Features of Sunday, 1 October 2017

Source: camfoot.com

Blaise Moussa: la chute du dernier des mohicans à la Fécafoot

Blaise Moussa n’était pas prédestiné à un avenir radieux au palais de Tsinga Blaise Moussa n’était pas prédestiné à un avenir radieux au palais de Tsinga

Installé dans ses fonctions le 31 décembre 2015, le désormais ex secrétaire général de la Fédération camerounaise de football qu’on accuse d’avoir servi le régime déchu de Tombi à Roko, n’a pas finalement survécu à la normalisation. Le champ de mines qu’il a hérité, a explosé en plein visage alors même qu’il espérait un sursis.

Camfoot avait donc raison de déclarer que les sirènes de sa mise à l’étroit retentissaient dans les dernières décisions prises par Dieudonné Happi, déterminé à réduire en miettes l’héritage de l’exécutif déchu. D’ailleurs, l’environnement tendu dans lequel il a été maintenu pour trois maigres semaines aux côtés du Comité de normalisation, était suffisamment éloquent de cette fin de règne. Sg d’une Fécafoot conduite par Tombi à Roko, issu d’un processus électoral qui aura duré un peu plus de deux ans, ponctués de décisions de justice sportive imposant des éternels recommencements, des déchirements dans des factions en dissidence, Blaise Moussa n’était pas prédestiné à un avenir radieux au palais de Tsinga. Cette maison hantée où il espérait pouvoir réconcilier la famille (divisée) du football avec des parapheurs.

Sous l’ombre de Tombi


Effacé, discret, mais pourtant présent partout (ou presque) où Tombi A Roko s’est trouvé durant les mois qui ont précédé sa déchéance, le Sg annoncé sur un siège éjectable, vient donc d’être catapulté par des normalisateurs qui ont usé de ruse et de malice pour l’évincer. Le mandat du jeune inspecteur des régies financières formé à l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) n’aura duré que le temps d’un battement de cils. Qu’a-t-il apporté concrètement dans l’administration de l’instance faitière du football camerounais ? Rien de palpable. En avait-il les mains libres ? C’est à vérifier. D’ailleurs, il ne fallait pas s’attendre à une révolution du moment où son patron qui avait tout monopolisé est un homme contesté, vomi, honni et désavoué par presque tout l’ensemble du gotha du football camerounais parce que mal élu et aussi du fait de son appartenance à l’ancien régime Iya

Emporté par un Tsunami

Entre procès dans les instances juridictionnelles où son nom résonnait comme un gong et promesses d’une fin de règne au gnouf, Tombi avait presque muselé son Sg et continuait d’esquiver les flèches des tribunaux pour tenter de poser les jalons d’un sport roi qui se meurt. L’exécutif fédéral déchu, ce spécialiste en planification, budgétisation et en gestion axée sur les résultats, qui a fait ses armes au Centre des impôts des moyennes et grandes entreprises du Littoral, était devenu le seul homme fort de l’équipe Tombi encore en poste.

Mais Dieudonné Happi, engagé dans une vaste campagne de balayage du clan de ces administrateurs illégitimes, en a décidé autrement. Par décision signée le 19 septembre dernier, le normalisateur en chef décide de ce que « toutes les correspondances transmises à la Fécafoot doivent être directement transmises au secrétariat du président du Comité de normalisation. » Entre les lignes, on voit bien que c’est Moussa sa cible. La suite nous donne raison. Maillon clé et chef d’orchestre du volet administratif, l’ancien étudiant à l’Ecole doctorale des Sciences Juridiques et politiques de l’Université de Toulouse 1 qui croyait survivre au Tsunami, est défénestré une semaine plus tard. D’abord mis à l’écart du Comité local d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2019, le voici viré sans ménagement, de la Fécafoot. Triste fin !