Actualités of Wednesday, 17 December 2025

Source: www.camerounweb.com

Évasion spectaculaire à New-Bell : Fabrice Vavemi porte de graves accusation après avoir échappé aux gardes

Le fugitif affirme avoir payé 1,5 million FCFA avant de s'échapper avec des complicités internes


L'évasion de Fabrice Vavemi prend une tournure explosive. Depuis sa fuite spectaculaire de la prison centrale de New-Bell le 12 décembre 2025, l'ex-directeur de campagne d'Ateki Caxton multiplie les révélations fracassantes sur les réseaux sociaux, accusant ouvertement l'administration pénitentiaire de corruption et d'extorsion.

Dans une série de publications sur Facebook qui ont créé l'émoi, Fabrice Vavemi affirme avoir versé 1,5 million de FCFA à l'administration de la prison de New-Bell en échange d'une promesse de permissions de sortie. « L'administration pénitentiaire m'a extorqué 1,5 million, me promettant la permission de rester hors de prison. Après 5 jours, ils m'ont prétentieusement rappelé et m'ont enfermé », déclare-t-il.

Selon ses dires, lorsqu'il a exigé des explications sur le sort de cette somme, les responsables auraient refusé de lui répondre. C'est à ce moment-là qu'il affirme avoir activé son « service de renseignement » composé notamment de gardiens de prison qui seraient devenus ses complices.


Le fugitif va plus loin en évoquant des complicités directes au sein même du personnel pénitentiaire : « J'ai activé mon service de renseignement dont le complice des administrateurs de prison et quelques hommes en uniforme qui m'ont accompagné en sécurité », précise-t-il dans ses publications.
Cette version des faits, si elle était avérée, révélerait un dysfonctionnement majeur au sein de l'établissement pénitentiaire de New-Bell et soulèverait de graves questions sur l'intégrité du système carcéral camerounais.


Particulièrement audacieux, Fabrice Vavemi continue de communiquer activement sur les réseaux sociaux, donnant l'impression d'avoir quitté le territoire camerounais. Certaines de ses publications laissent entendre qu'il se trouverait au Cap-Vert, bien que cette information n'ait pu être vérifiée de manière indépendante.

Cette communication en temps réel constitue un défi inédit pour les autorités camerounaises, l'homme le plus recherché du pays narguant ouvertement ses poursuivants depuis les plateformes META.

Ces accusations mettent l'administration pénitentiaire dans une position extrêmement délicate. Si les allégations de corruption et de complicité se confirmaient, cela pourrait entraîner une vague de sanctions au sein de la prison de New-Bell et relancer le débat sur les conditions de détention et la probité du personnel carcéral au Cameroun.

Les autorités n'ont pour l'instant pas réagi officiellement à ces accusations, se contentant de confirmer l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de l'évasion.