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Actualités of Wednesday, 7 October 2015

Source: camer.be

À paraître : Société civile et engagement politique au cameroun

Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration Photo d'archive utilisée juste à titre d`illustration

Les activités et actions des organisations de la société civile camerounaise (OSCC) participent-elles d’un engagement politique ? Indubitablement. Pourtant, à l’observation, certaines parmi celles-ci affichent avec ostentation un apolitisme problématique.

Ce parti pris qui semble peu productif et réifié peut-il être stratégiquement fondé? Ces organisations qui se proclament politiquement neutres parce que n’étant rattachées à aucun parti politique refusent, en tout cas, toute interprétation politique de leurs pensées, de leurs conduites et démarches.

Pour tenter d’éclairer ce paradoxe, les auteurs ont donné, dans le cadre de cette enquête, la parole aux premiers concernés. Ainsi, des OSCC et leurs leaders, plus d’une centaine en tout, se sont exprimées librement sur le sujet. Et le dépouillement et l’analyse de ces conversations débouchent sur des résultats étonnants et édifiants.

Dans un contexte caractérisé par une crise démocratique généralisée de l’autorité et de la légitimité politiques, où les citoyens remettent en cause la probité et la capacité des femmes et hommes politiques à faire bouger les lignes, le plus important pour les auteurs est de pouvoir attirer l’attention des OSC et du grand public sur le fait que la vie politique démocratique ne se joue pas simplement, ni seulement, au sein des organisations politiques professionnelles.

Celle-ci s’exprime aussi, et sans doute mieux, à travers l’intérêt pour et la participation à l’activité politique des organisations citoyennes.

Et cette participation politique, pour être efficace, doit déborder largement le phénomène électoral pour embrasser la défense des droits humains, dont les droits politiques ne sont qu’une déclinaison.

Volontiers, les auteurs font leur cette remarque judicieuse de Jean-Jacques Rousseau : « Mieux l'État est constitué, plus les affaires publiques l'emportent sur les privées dans l'esprit des Citoyens [...] Sitôt que quelqu'un dit des affaires de l'État, que m'importe? On doit compter que l'État est perdu.»