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Actualités of Sunday, 26 March 2023

Source: www.camerounweb.com

‘Un opposant ne pourra pas remplacer Paul Biya c'est improbable’

"Le SDF n'existe plus dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest."

Chouo Walter est particulière dur avec les opposants camerounais dans l’émission Club d’Elites de ce dimanche 26-3-2023. Commentant le score soviétique du RDPC lors des élections sénatoriales, l’universitaire estime qu’aucun opposant ne pourrait succéder à la Paul Biya. L’homme qui a avoué voter à trois reprises pour Paul Biya loue l’organisation du parti au pouvoir. Selon Chouo Walter si le SDF n’a pas un seul sénateur dans son fief (les régions anglophones) c’est en partie parce que les candidats n’arrivent pas faire en campagne en toute sécurité. Au moment où ils se font enlever par des groupes armés, les candidats du RDPC appuyés par les militaires parviennent à traverser le NOSO avec leurs messages de campagne. Il explique également la débâcle du SDF par la perte de crédibilité du parti dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Le SDF n'existe plus dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. La machine qui est en place maintenant c'est le RDPC organisé de manière structurelle et étatique », a-t-il déclaré avant de préciser qu’il est improbable qu’un opposant remplace Paul Biya.

Pour espérer venir un jour au pouvoir, il propose aux partis politiques soit à se rallier au RDPC soit à commencer par glaner des communes.
« Un opposant pour remplacer Paul Biya, c'est improbable. L'opposition n'a qu'à rallier ou tricher la stratégie du RDPC entrant d'abord dans les mairies et communes et attendre 2028 pour recommencer à zéro parce que là maintenant, l'opposition ne peut plus rien faire », explique-t-il.

Chouo Walter déplore une fois de plus la stratégie du MRC en 2020 qui a consisté à boycotter les élections locales municipales. Cette décision lourde de conséquence a ouvert la voie au RDPC qui rafle tous les sièges au sénat. Pour l’universitaire, il est probable que par magnanimité, Paul Biya accorde quelques places à certains leaders de l’opposition.