‘Avait-il besoin d'Amougou Belinga ?’ : comment Justin Danwé s’est fait piéger sans le savoir

Le sort de Amougou Belinga et Cie a été fixé la semaine qui s’est écoulé. Si certains ont rejoint les cellules à Kondengui, d’autres ont recouvré la liberté, notamment le journaliste Bruno Bidjang de Vision 4.

Dans les auditions de l’enquête, le Colonel Justin Danwé a avoué avoir reçu de l’argent chez Amougou Belinga suspecté être le principal commanditaire de l’assassinat de Martinez Zogo.

Pour Mamadou Mota, Justin Danwé a été vraiment piégé. « Beaucoup de jeunes nordistes tombent dans ce piège. Orphelin, tu te bas, sans aide tu parviens à te hisser parmi l'élite du Cameroun. L'amour de l'argent et du pouvoir vous aveuglent et votre vie d'orphelin, de nécessiteux, de fils de pauvre pour d'aucun vous la rejeter pour porter le manteau des gens riches, aisés et de la grande classe. Vous vous livrez à tout, sans retenue, beaucoup se couche devant les militants du RDPC, s'humilient avec pourtant des diplômes, un savoir-faire enviable, la fin est toujours tragique », indique le vice-président du MRC de Maurice Kamto.

« Avait-il besoin d'Amougou Belinga ? Être colonel dans n'importe quel pays est un statut enviable. Vendre sa valeur et sa dignité à un rien juste parce qu’il a de l'argent dont l'origine est même scandaleuse la vraie prison c'est bien cela. Pas les 4 murs. Notre culture n'a jamais enseigné la convoitise et la domination des autres par le bien, le nombre d'enfant ou notre position sociale. Des proviseurs qui humilient leurs propres collègues pour être appréciés, des délégués qui méprisent pour prouver leur statut hiérarchique », ajoute-t-il.

« Je vois un certain Youbass Mamouda râler depuis la Guinée, il est de ces jeunes qui font tout pour avoir des relations avec des gens dont ils ne partagent pas la même classe sociale. Un fugitif qui veut se passer pour quelqu'un de raisonnable. La recherche des relations et de la gloire tuent. Levez la tête », a conclu Mota.