La crise anglophone s’invite dans la campagne présidentielle, avec des prises de position qui varient d’un parti politique à un autre.
Alors que les ambaboys ont interdit la tenue de l’élection présidentielle en régions anglophones, un accord provisoire aurait été passé entre l’Union pour le changement dans la zone anglophone (UPC 2025-zone anglophone) et certains hommes présentés comme des leaders et combattants de l’Ambazonie, suspendant les villes mortes les 11, 12 et 13 octobre 2025, afin de permettre aux anglophones d’aller voter pour Issa Tchiroma Bakary.
De quoi se demander si cet appel aura un écho favorable auprès de tous les groupes armés qui sèment la terreur dans le Noso. Cabral Libii a toujours soutenu que l’État ne devra jamais déposer les armes avant que ceux qui n’auraient jamais dû en avoir ne les déposent.
Le 4 octobre dernier, le leader ambazonien, Mark Bareta a annoncé la suspension temporaire des villes mortes du 6 au 14 octobre, après les excuses présentées par Issa Tchiroma Bakary à Bamenda. Mark Bareta estime que, après près de trois semaines de paralysie, les populations méritent une trêve.
Les activités reprendront donc durant cette période, avant une reprise du lockdown à partir du 14 octobre. Cette décision intervient dans un climat marqué par la proximité de l’élection présidentielle et soulève des questions sur l’impact réel de cette suspension.