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Actualités of Monday, 28 November 2016

Source: cameroon-info.net

Échec des négociations de Philemon Yang à Bamenda

Le premier ministre Philemon Yang Le premier ministre Philemon Yang

Le 25 novembre dernier, Paul Biya avait dépêché son Premier Ministre à Bamenda, afin de négocier avec les syndicats d’enseignants et les avocats campés dans leurs positions. D’après l’hebdomadaire Intégration paru le 28 novembre 2016, d’aucuns ont vite fait d’analyser cette démarche comme un programme républicain. «Car, cela changeait des conciliabules clandestins qu'on avait connus dans le passé avec les seuls affidés du pouvoir de Yaoundé. Malheureusement, Philémon Yang (natif de cette région où semblent se cristalliser les mécontentements des Anglophones) n’a pas pu désamorcer la fronde», peut-on lire.

Le Premier ministre a tout de même tenu à préciser qu’au Cameroun, la liberté de pensée est totale. Des syndicalistes peuvent s’exprimer et, «tant qu'ils le font dans le cadre républicain, il n'y a rien à redire». Il a également dénoncé le double jeu des récupérateurs politiques de la situation. Selon le journal, la réunion de crise tenue avec les avocats de Common Law, a renvoyé dos à dos les deux parties. Selon des sources locales, quelques avocats auraient indiqué que «l’heure de la mobilisation a sonné, les efforts des médias aux ordres pour séparer le gouvernement des grévistes ne tiennent plus une seconde». «Nous exigeons la prise en compte d’au moins l’un des 12 points parmi nos revendications. Nous ne reviendrions sur la table des négociations que sur cette base-là et çà jusqu’à nouvel avis !», tonnait un avocat, ce dimanche 27 novembre, sur les antennes du Poste National Radio de la CRTV.

Au cours d’un point de presse tenu le 25 novembre 2016 dans le hall du Ministère de la Communication (MINCOM) à Yaoundé, Issa Tchiroma Bakary, le MINCOM, avait regroupé autour de lui trois de ses collègues à la suite d’une escalade de violence dans les rues de Bamenda. Jacques Fame Ndongo (ministre de l’Enseignement Supérieur), de concert avec le MINCOM, ont voulu démontrer que le gouvernement ne valide pas les maux qui rongent le vivre-ensemble.

«Nous avons constaté en l’état le désaccord, mais nous avons convenu de l’ouverture d’un dialogue. Nous n’avons pas d’ennemies parmi les syndicalistes. Nous n’avons pas d’ennemies parmi les syndicats. Nous ne combattons aucune de leurs directions. Nous sommes des partisans», a martelé le MINESUP. Laurent Esso, ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, également présent, a dénoncé l'ambition à peine voilée de déblayer le terrain pour l'avènement des idées indépendantistes au Sud-Ouest et au Nord-Ouest du Cameroun.