CONFIDENTIEL : Franck Biya informé d’une « tempête » à venir au Cameroun
Dans une lettre ouverte adressée au fils aîné du président de la République camerounaise, Paul Biya, un Camerounais de la diaspora le met en garde sur les conséquences dramatiques que peuvent engendrés les répressions sanglantes qui ont émaillé la crise post-électorale. Par ailleurs, il informe Franck Biya d'une tempête qui risque de s'abattre sur le régime dans les jours à venir.
Lettre ouverte à M. Franck Emmanuel Biya, fils aîné du président sortant du Cameroun
Objet : Appel et mise en garde concernant la situation postélectorale au Cameroun
Monsieur Franck Emmanuel Biya,
Je vous écris aujourd'hui en ma qualité de citoyen, avec le sérieux et la solennité qu'exige la situation critique à laquelle notre nation, le Cameroun, est confrontée.
Votre père, le président Paul Biya, est au pouvoir depuis quarante-trois (43) ans et est aujourd'hui âgé de quatre-vingt-treize (93) ans. Le moment de prendre sa retraite et de se reposer est non seulement mérité, mais nécessaire pour un homme de son âge et dans son état physique.
Allégations récurrentes et votre rôle présumé
Des informations persistantes et récurrentes circulent avec insistance, vous plaçant au cœur de la structure actuelle du pouvoir à Unity Palace. On dit que vous êtes, avec M. Mvondo Ayolo (directeur du cabinet civil), l'une des figures clés qui maintiennent votre père, malgré son incapacité physique présumée, à la tête de l'État.
Plus grave encore, des rumeurs vous attribuent un rôle actif, aux côtés de personnalités telles que le secrétaire général de la présidence, M. Ngoh Ngoh, dans l'orchestration des violences et des meurtres de centaines de Camerounais qui réclamaient l'intégrité de leur vote lors des événements postélectoraux.
Ces mêmes sources affirment que votre famille n'a aucune intention de voir votre père démissionner, car cela permettrait à un « noyau dur » de continuer à gouverner, voire à piller, le Cameroun par son intermédiaire. Il est même dit que vous, la Première Dame et Mvondo Ayolo, êtes les seuls à avoir encore un accès véritable à l'actuel chef de l'État.
Assignation et responsabilité pénale
Je vous assigne officiellement aujourd'hui à confirmer ou à infirmer publiquement ces informations. Si elles s'avèrent exactes, cela vous placerait de facto parmi ceux qui pourraient être appelés à répondre, dans un avenir proche, devant la Cour pénale internationale (CPI) pour des accusations pouvant aller jusqu'au génocide ou aux crimes contre l'humanité.
Votre responsabilité est engagée non seulement en raison de l'immense fortune qui vous est attribuée, mais surtout en raison de votre position de fils aîné. Personne ne pourrait, contre votre volonté déclarée, maintenir votre père dans une position qui équivaut à de la maltraitance et met en péril la stabilité de la nation.
Le verdict des urnes et la confiscation du vote
Je vous rappelle que le 12 octobre 2025, la grande majorité des Camerounais ont exprimé leur volonté d'envoyer votre père à sa dernière demeure. Ils ont élu à une écrasante majorité M. Issa Tchiroma Bakary comme nouveau président de la République.
Cependant, le régime tribal au pouvoir aurait recouru à une violence et une barbarie sans précédent pour prendre le contrôle de cette élection, entraînant la mort de plus d'un millier de citoyens, selon certaines informations. Les défenseurs des droits humains font état d'enlèvements et d'exécutions sommaires, visant principalement les habitants des régions du Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l'Ouest.
Une telle barbarie porte en elle les germes d'un génocide et d'une guerre civile imminente.
Le moment du choix
En tant que fils aîné et proche du président sortant, vous êtes aujourd'hui confronté à un choix crucial :
* Vous dissocier clairement des actes de violence et de fraude électorale en cours.
* Vous préparer à assumer l'entière responsabilité aux côtés des partisans de la ligne dure du régime.
Souvenez-vous du procès qui s'est tenu il y a quelques jours au Gabon : le fils aîné de l'ancien président a été condamné et tous ses biens ont été confisqués.
Une demande citoyenne
Alors que nos avocats s'apprêtent à soumettre une liste des responsables du régime devant les tribunaux internationaux, je vous exhorte à :
* Mettre immédiatement fin au génocide et aux exécutions sommaires en cours.
* Exhorter votre père à reconnaître sa défaite et à céder le pouvoir au président Issa Tchiroma Bakary, élu par la majorité des Camerounais, sans aucune falsification des résultats électoraux ni abus de la part des forces de sécurité.
Le moment venu, vous ne pourrez pas prétendre ignorer cette situation. Mon rôle est de vous interpeller et de vous sensibiliser au danger imminent.
L'élection présidentielle d'octobre n'est pas terminée. Elle ne le sera que lorsque le président Issa Tchiroma Bakary, élu par le peuple camerounais, prendra ses fonctions.
Le calme actuel n'est que le calme avant la tempête. Agissez maintenant.
Veuillez agréer, Monsieur Franck Emmanuel Biya, l'expression de mon plus haut respect civique.
Le 18 novembre 2025.
Jean Claude Mbede Fouda









