Le Président de la République du Cameroun, Paul Biya, a signé hier, jeudi 18 décembre 2025, un décret portant promotion aux grades supérieurs des officiers d’active des Forces de Défense. Ce texte, publié en urgence, s’applique au premier semestre de l’année budgétaire 2026 et concerne des officiers issus de la Gendarmerie nationale, de l’Armée de terre, de l’Armée de l’air et de la Marine nationale.

Ce décret, n° 2025/615 du 18 décembre 2025, vient compléter celui signé en juin 2025, qui inscrivait déjà des officiers au tableau d’avancement pour l’année 2026. Cette nouvelle série de promotions témoigne de la volonté des autorités camerounaises de renforcer la hiérarchie militaire et de reconnaître l’engagement des officiers dans un contexte sécuritaire complexe.

La Gendarmerie nationale : 80 officiers promus à des grades supérieurs
La Gendarmerie nationale est l’une des branches les plus touchées par ces promotions. Parmi les officiers concernés, on retrouve :
Six lieutenants-colonels ont été élevés au grade de colonel, dont Mimbolo Brice, Ndjock Serge Olivier, et Fidelis Morfaw Atem. Ces promotions récompensent leur expérience et leur leadership au sein des unités opérationnelles.
Douze chefs d’escadron ont accédé au grade de lieutenant-colonel, parmi lesquels Atamba Véronique Sandrine, Eba Philomène Carine, et Jam Afane Hugues René Legrand. Ces officiers, souvent en première ligne dans la gestion des crises sécuritaires, voient ainsi leur parcours professionnel reconnu.
Trente capitaines ont été promus au grade de chef d’escadron, dont Amougou Zang Alphonse Elvis, Fonkou Mba Blaise Russel, et Cyrille Jean Fono. Leur promotion reflète leur engagement dans des missions critiques, notamment dans la lutte contre l’insécurité et le maintien de l’ordre public.
Enfin, plus de quarante lieutenants ont été promus au grade de capitaine, tandis que cent sous-lieutenants ont accédé au grade de lieutenant. Ces promotions visent à motiver les jeunes officiers et à renforcer la structure hiérarchique de la Gendarmerie.

L’Armée de terre : 100 officiers concernés par des avancements significatifs
L’Armée de terre, pilier des Forces de Défense, voit également plusieurs de ses officiers accéder à des grades supérieurs.
Dix lieutenants-colonels ont été promus au grade de colonel, parmi lesquels Bea-Hob Dieudonné Yves, Noumedem Donfack Francis, et Engoulou Etoundi Ferdinand. Ces officiers, souvent impliqués dans des opérations stratégiques, voient leur expertise reconnue.

Vingt chefs de bataillon ont été promus au grade de lieutenant-colonel, dont Amougou Arsène Parfait, Nyangono Ze Charlie Eric, et Eto Serge Ismael. Leur rôle dans la formation des troupes et la planification des opérations est essentiel pour la défense nationale.

Cinquante capitaines ont été promus au grade de chef de bataillon, tandis que soixante-dix lieutenants ont accédé au grade de capitaine. Ces promotions interviennent dans un contexte où l’Armée de terre est engagée sur plusieurs fronts, notamment dans la lutte contre les groupes armés et la sécurisation des frontières.

L’Armée de l’air : 40 officiers promus pour renforcer les capacités aériennes
L’Armée de l’air, souvent en première ligne pour des missions de surveillance et de soutien, voit sept lieutenants-colonels promus au grade de colonel, dont Gouife A Moubeke Serge et Zo’o Nna Guy Roger. Leur rôle dans la modernisation de la flotte aérienne et la coordination des opérations est crucial.
Dix commandants ont été promus au grade de lieutenant-colonel, parmi lesquels Lamwe Benoît, Gariba Walter Yuninshi, et Nkemdji De Jahoun Hugues. Ces officiers sont souvent responsables de la gestion des ressources humaines et matérielles au sein des bases aériennes.

Vingt capitaines ont été promus au grade de commandant, tandis que dix-sept lieutenants ont accédé au grade de capitaine. Ces promotions visent à renforcer les capacités opérationnelles de l’Armée de l’air, dans un contexte où la surveillance du territoire et les missions de soutien logistique sont prioritaires.

La Marine nationale : 30 officiers promus pour sécuriser les eaux camerounaises
La Marine nationale, chargée de la protection des eaux territoriales et de la lutte contre la piraterie, voit neuf capitaines de frégate promus au grade de capitaine de vaisseau, dont Nguesse Ekoum Sinclair et Andoulo Charly Jean Claude. Leur rôle dans la sécurisation des côtes et la coordination des opérations maritimes est essentiel.

Huit capitaines de corvette ont été promus au grade de capitaine de frégate, tandis que dix-huit lieutenants de vaisseau ont accédé au grade de capitaine de corvette. Ces promotions visent à renforcer la capacité de réaction de la Marine nationale, dans un contexte où la sécurité maritime est une priorité stratégique.
Enfin, vingt enseignes de vaisseau de 2ème classe ont été promus au grade d’enseigne de vaisseau de 1ère classe, marquant ainsi une étape importante dans leur carrière.


Ce décret présidentiel intervient dans un contexte où les Forces de Défense camerounaises sont confrontées à de multiples défis, notamment la lutte contre le terrorisme, la sécurisation des frontières et la gestion des crises internes. Les promotions annoncées visent à motiver les troupes, renforcer la cohésion et améliorer l’efficacité opérationnelle des forces armées.
Paul Biya, en signant ce décret, réaffirme l’importance accordée à la défense nationale et à la valorisation des ressources humaines au sein des forces armées. Ces promotions sont perçues comme un message de reconnaissance envers les officiers qui œuvrent au quotidien pour la sécurité du pays.


Si les réactions officielles se font encore attendre, ces promotions sont saluées par les observateurs comme une mesure nécessaire pour maintenir la motivation et l’engagement des officiers. Elles interviennent à un moment où les Forces de Défense sont engagées sur plusieurs fronts, notamment dans la lutte contre Boko Haram et les groupes armés dans les régions du Nord et de l’Est.
Des experts soulignent que ces promotions pourraient renforcer la structure hiérarchique des forces armées et améliorer leur capacité à répondre aux défis sécuritaires. Cependant, certains appellent à une meilleure transparence dans les critères de promotion, afin de garantir l’équité et la méritocratie au sein des Forces de Défense.