La mort d'Anicet Ekanè, opposant politique camerounais, continue de secouer la scène politique nationale. Mamadou Mota, président par intérim du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a exprimé de "sérieux doutes" sur l'impartialité de l'autopsie en cours et réclame une expertise médico-légale confiée à des spécialistes totalement indépendants. Pour le leader politique, confier cette mission aux forces de l'ordre potentiellement impliquées reviendrait à "transformer l'enquête en mascarade". Une exigence qui rejoint celle des proches de la victime et des organisations de défense des droits humains, tous soucieux de faire la lumière sur ce décès qui suscite vive émotion et inquiétudes au Cameroun.


La controverse continue de s'intensifier autour de l'autopsie de la dépouille d'Anicet Ekanè, l'opposant politique décédé dans des circonstances qui restent à éclaircir. La procédure d'expertise médico-légale engagée par les autorités camerounaises fait l'objet de critiques virulentes de la part de l'opposition.

Dans une déclaration publiée sur sa page Meta, Mamadou Mota, président par intérim du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a publiquement réclamé une enquête menée par des spécialistes entièrement indépendants.
Le dirigeant politique a exprimé de "sérieux doutes" quant à l'impartialité de l'expertise en cours. Pour lui, la nécessité d'une autopsie incontestable est primordiale pour déterminer "la cause exacte et les circonstances de la mort" d'Anicet Ekanè.

Mamadou Mota dénonce notamment l'implication possible des forces de l'ordre dans le processus d'expertise. Il a insisté sur le fait que l'acte médico-légal doit être confié à des experts inscrits sur les listes officielles, mais "n'ayant aucun lien avec les parties potentiellement mises en cause".
Le leader politique estime que confier cette mission aux forces de l'ordre — dont certaines pourraient être impliquées dans les événements ayant précédé le décès — serait contraire à l'éthique et risquerait de discréditer l'ensemble de la procédure.

Il a employé une formule cinglante pour exprimer son rejet de cette méthode : "Confier l'expertise médico-légale à la partie potentiellement mise en cause reviendrait à transformer l'enquête en mascarade, où le bourreau s'érige en juge de sa propre œuvre", a dénoncé Mota.

Cette déclaration virulente reflète l'état de tension qui règne au sein de l'opposition camerounaise et des organisations de défense des droits humains face à ce dossier.

Pour Mamadou Mota, la crédibilité et la confiance du public dans le système judiciaire passent obligatoirement par l'élimination de tout soupçon de partialité dans cette affaire très sensible.

Le président intérimaire du MRC n'est pas le seul à exprimer ces préoccupations. Les exigences de Mamadou Mota rejoignent celles des proches d'Anicet Ekanè, des organisations de défense des droits humains et de plusieurs autres acteurs politiques qui appellent également à une autopsie indépendante.

Cette convergence d'appels vise à garantir que la lumière soit faite sur ce décès, qui continue de susciter une vive émotion et de sérieuses inquiétudes dans le pays.

L'affaire Anicet Ekanè s'inscrit dans un contexte politique camerounais déjà marqué par de fortes tensions entre le pouvoir et l'opposition. Le MRC, parti fondé par Maurice Kamto, a toujours dénoncé les atteintes aux libertés fondamentales et les violences contre les opposants politiques.
La demande d'une expertise médico-légale indépendante constitue désormais un test de la volonté des autorités camerounaises de faire toute la transparence sur ce dossier sensible. L'issue de cette controverse pourrait avoir des répercussions importantes sur la confiance des citoyens envers les institutions judiciaires du pays.

Les autorités camerounaises n'ont pas encore officiellement réagi aux déclarations de Mamadou Mota. La communauté internationale et les organisations de défense des droits humains suivent cette affaire avec une attention particulière.