Mbankomo, le 29 novembre 2025 - Sans surprise mais avec un score écrasant, Samuel Eto'o Fils vient d'être réélu président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot) pour un second mandat. L'ancien capitaine des Lions Indomptables a obtenu 85 voix sur les 87 délégués présents lors de l'Assemblée Générale élective qui s'est tenue ce vendredi au Centre d'Excellence de la CAF à Mbankomo.



Seul candidat en lice pour sa propre succession, Samuel Eto'o a bénéficié d'un soutien quasi-unanime des membres de l'instance faîtière du football camerounais. Ce score de 97,7% des suffrages exprimés confirme la mainmise du quadruple Ballon d'Or africain sur le football national, trois ans après sa première élection le 11 décembre 2021.


Cette réélection triomphale intervient malgré un contexte particulièrement tendu. Jusqu'aux dernières heures, l'incertitude planait sur la tenue de cette AG élective. Le ministre des Sports et de l'Éducation physique, Narcisse Mouelle Kombi, avait demandé à la Fécafoot de reporter ces assises pour permettre une concertation élargie avec l'ensemble des acteurs du football camerounais.


Le ministre de l'Administration territoriale, Paul Atanga Nji, avait même été saisi pour interdire l'Assemblée Générale. Mais aucune décision officielle d'interdiction n'ayant été prise, la Fécafoot a maintenu son calendrier et lancé les travaux dès 8 heures ce matin comme prévu.


L'objectif du gouvernement était de réunir autour de la table les différents acteurs afin d'aplanir les différends pour une élection "plus juste et inclusive". Mais la direction de la Fécafoot n'a pas cédé aux pressions, décidée à respecter le calendrier électoral fixé depuis plusieurs mois.


Avec ce second mandat, Samuel Eto'o dispose désormais de quatre années supplémentaires pour mettre en œuvre sa vision du football camerounais. Sa première mandature a été marquée par des réformes structurelles, des investissements dans les infrastructures et une volonté affichée de professionnaliser la gestion du football national.


Le président réélu devra néanmoins composer avec les tensions qui ont précédé ce scrutin. Les critiques portent notamment sur la gouvernance de la Fécafoot, les relations avec le ministère des Sports et la gestion de certains dossiers sensibles comme la préparation des équipes nationales.

Sur les 87 délégués présents, deux ont choisi de ne pas accorder leur suffrage à Samuel Eto'o. Un chiffre marginal qui ne remet aucunement en cause la légitimité du président réélu, mais qui témoigne néanmoins de l'existence de voix discordantes au sein de la famille du football camerounais.

La prochaine échéance majeure pour Samuel Eto'o sera la préparation des Lions Indomptables pour les grandes compétitions à venir, dont la Coupe d'Afrique des Nations. Le président réélu devra également travailler à apaiser les relations avec les autorités gouvernementales qui ont tenté, en vain, d'empêcher la tenue de cette AG élective.

Les quatre prochaines années s'annoncent décisives pour le football camerounais sous la houlette d'un Samuel Eto'o désormais conforté dans ses fonctions par un vote sans appel de ses pairs.