Actualités of Monday, 24 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Enam : voici les prix des places vendues aux fils et filles des ministres

École nationale d'administration et de magistrature École nationale d'administration et de magistrature

Tout finit par se savoir. Dans la liste des candidats publiée, se trouvent beaucoup de proches de ministres, maires, préfets, directeurs généraux, etc. C'est un scandale à l'Enam, les places sont vendues, dénonce le lanceur d'alerte Paul Chouta dans une publication que voici.

L'Enam, ce fleuron sensé former l'ossature de l'État du Cameroun est devenu le temple de la corruption. Oubliez la méritocratie, balayez l'idée saugrenue que la compétence ou l'intelligence puisse avoir la moindre valeur dans cette République en décomposition. L'École nationale d'administration et de magistrature n'est plus qu'une boutique de luxe où l'on achète sa place à prix d'or, foulant au pied l'avenir de toute une nation.

Pour s'asseoir dans l'antichambre du pouvoir, le prix est fixé, clair et obscène : 20 millions de francs pour le cycle B et 30 millions pour le cycle A. L'intelligence est déclarée morte. L'épaisseur du portefeuille a définitivement remplacé la matière grise. Le diplôme n'est plus un droit, c'est une vulgaire marchandise.

Les deux visages de la peste corruptrice. Derrière cette gargantuesque corruption et ce hold-up institutionnel, deux figures se pavanent, doigts dans le nez, au sommet de cette pyramide de l'infamie : Bertrand Pierre Soumbou Angoula, le directeur de. L'ordonnateur de cette mascarade, celui qui préside à la vente aux enchères des places, transformant l'école en supermarché de l'impunité, et Joseph Le, ministre de la Fonction publique.

Comme cette corruption ne suffisait pas, il s'est permis le luxe d'une démonstration de force ahurissante : son propre rejeton, Le Koud Yvan Cédric, catapulté à l'Enam sans même composer l'oral et sans le diplôme requis. Un crachat violent jeté au visage de tous les jeunes talentueux mais sans relations ni réseaux.

L'État, c'est leur patrimoine familial. Point. Cette affaire n'est pas un simple dérapage, c'est la confirmation brutale que le Cameroun est gouverné par une mafia qui sacrifie l'avenir sur l'autel de l'argent et du népotisme le plus éhonté.