L'avocat Emmanuel Simh est nostalgique. Il se rappelle les bons moments et se rend compte qu'il a perdu une personne chère qu'aucun être sur cette terre ne pourra remplacer. Lettre de l'homme du droit à sa très chère disparue.

À jamais dans mon cœur. Ma chère sœur, toi ma deuxième mère, au moment où ta famille se prépare à t'accompagner à ta dernière demeure, je ressens encore plus fortement l'étreinte de la douleur, la douleur de l'absence, l'absence éternelle de celle qui m'aura aimé du plus profond d'elle-même.

Tes parents t'ont nommée Koumouili, c'est-à-dire la lune. Oui, tu auras été la lune qui illuminait nos sombres nuits, qui nous rassemblait à son clair, et nous poussait dans une joyeuse farandole.

La lune s'est éclipsée, mais elle réapparaîtra bientôt dans ta progéniture, sans aucun doute. Tout le monde t'appelait Mbondji, la fleur. Tu auras su incarner ce nom, dans toute sa splendeur.

La belle fleur a flétri et s'est endormie, nous laissant cet agréable parfum, pour imprégner pour toujours nos vies. Que dire de ton prénom Jeanne ! On dit de Jeanne qu'elle est consciencieuse, discrète et très agréable à côtoyer.

Elle a un sens inné de l'organisation et du devoir. Elle est très à l'aise en société et sait transmettre son optimisme. Ça c'était toi, c'était toi. Et la signification biblique de Jeanne est "Dieu fait grâce" ou "Dieu est miséricordieux".

Alors que me reste-t-il à dire, Sita, ma sœur, ma mère, mon autre moi ? Merci au Seigneur de nous avoir fait grâce de sa présence parmi nous, merci pour ta divine miséricorde, et qu'il t'accueille dans sa félicité céleste.

Je ne sais quand je cesserai de te pleurer, mais je sais que tu seras toujours là, au fond de mon cœur. Comme chantait Demi Roussos, "le miroir s'est brisé, mais il n'a pas blessé ma mémoire". Emman, ton benjamin.