Les bilans divergent depuis la fin de l'élection présidentielle du 12 octobre. Un grand nombre de personnes ont été arrêtées et emprisonnées. Certains citoyens ont été blessés, d'autres tués. Mais ils sont au nombre de combien, c'est la réponse qu'apporte le Collectif de défense citoyen dans la note suivante.
Les équipes du Collectif ont identifié plus de 1 900 personnes actuellement détenues, pour un total estimé à environ 2 500 arrestations sur l'ensemble du territoire.
Parmi ces personnes figurent de nombreux mineurs âgés de 14 à 18 ans. Les régions les plus touchées sont le Littoral (Douala) : 640 interpellations, dont 383 détenus à PK19 sans accès aux avocats.
L'Est (Bertoua, Batouri, Garoua-Boulai) avec 373 personnes détenues. L'Ouest (Bafoussam, Dschang, Bandja) avec 397 personnes gardées à vue ou incarcérées.
L'Extrême-Nord (Maroua, Mokolo) : 191 arrestations, dont 12 mineurs. Le Centre et le Sud (Yaoundé, Ntui) : plus de 300 arrestations, avec de fortes restrictions d'accès aux détenus pour les avocats.
Les avocats du Collectif ont documenté de multiples cas de détentions administratives non notifiées, de prolongations illégales et d'entraves à l'accès des avocats, ainsi que des conditions de détention inhumaines. 39 morts par balles sont confirmés.









