Une exécution tournée en accident. C'est ce qui se serait passé dans le cas d'Abdel Nasser. Un collègue, qui le connait très bien et sait exactement ce qui s'est passé, partage tout avec N'zui Manto, qui, à son tour, relaie l'histoire.
Bonjour grand frère. C'est avec un cœur meurtri que je vous raconte l'histoire de notre camarade Abdel Nasser. En effet, il est du Peloton Mobile 905 détaché à l'état-major Company de Fundong.
Le 11 février 2025, sous ordre du Cocom de Fundong, il était désigné de patrouille et les consignes était claires : « pas d'ouverture des boutiques jusqu'à la fin de cérémonie ». Une femme ouvra sa boutique. Il s'approcha d'elle et lui ordonna de fermer. Comme elle était la concubine du Cocom, elle refusa de fermer sa boutique en prononçant des propos injurieux de tout genre.
Lui qui ne faisait que son travail s'est retrouvé dans l'obligation d'exercer une brutalité sur elle. Et comme d'habitude, la femme du chef est une cheffe, car rien n'est respecté dans l'armée. Elle attrapa son uniforme, Abdel, se trouvant dans un état de colère, l'a giflée. Elle s'est plainte, mais il s'est excusé au point où tout était correct.
Comme on voulait lui rendre la vie difficile, il a été déféré au tribunal militaire de Bamenda. Une fois arrivé devant le commissaire du gouvernement, il dit qu'il ne parlera que si Cocom est aussi présent à l'audience. C'est là qu'on lui a donné six mois. Et il a été libéré sous caution.
Celui qui l'assassine est à Bamenda, soi-disant qu'il inspectait son arme. Lorsque nous sommes arrivés sur place, ils ont refusé qu'on filme son corps, mais il a été touché à double reprise par une balle à la tête et à la jambe. Et comme d'habitude, nous devons restés muets dans cette armée, personne n'a osé parler.
Une rafale est possible, mais dans la même direction, comment peut-on inspecter l'arme en direction du camarade ? Il a certainement vu le danger venir et en voulant prendre fuite, on l'a immobilisé par une balle à la jambe et pour finir, c'est dans la tête.









