Dans une révélation aussi inédite qu’explosive, un indicateur employé par le commandant de la Légion de gendarmerie de Garoua et le directeur général de la SODECOTON, Mohamadou Bayero, a accepté de rompre le silence. Sous couvert d’anonymat, cet agent recruté pour surveiller la résidence de l’opposant Issa Tchiroma Bakary à Garoua, a décrit les coulisses d’une mission d’espionnage politique ciblée. Selon ses affirmations, il devait rapporter les allées et venues autour du domicile de l’opposant, identifier ses visiteurs et capter d’éventuelles communications, le tout sous couvert d’opérations de renseignement ordinaires.

Ce témoignage met en lumière les méthodes employées par certaines structures étatiques et parapubliques pour contenir l’influence de Tchiroma dans le Nord, fief historique de l’opposant. L’implication présumée d’un haut responsable économique comme Mohamadou Bayero, aux liens étroits avec le régime, suggère une imbrication des secteurs public et privé dans le suivi des personnalités politiques sensibles. Une stratégie qui, si elle était avérée, illustrerait l’étendue des moyens déployés pour surveiller et marginaliser la dissidence, au lendemain d’une présidentielle vivement contestée.



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