Actualités of Thursday, 13 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Comparaison : qui est le meilleur opposant entre Tchiroma et Kamto ?

Peur de prison Peur de prison

Tchiroma est-il vraiment un fuyard et un peureux ? C’est un gros oui si cela ne tenait qu’à Shance Lion. L’activiste se permet même une petite comparaison entre Maurice Kamto et le patron du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC), Issa Tchiroma Bakary.

Kamto et Tchiroma, le courage du premier, la lâcheté du second. Ramenez Kamto. Quoiqu’on dise, il faut avoir l’honnêteté du constat : Maurice Kamto, avec toutes ses erreurs, a été plus courageux que Tchiroma. Oui, plus courageux. Et les faits parlent d’eux-mêmes. Ironie du sort, il a été un meilleur agent des intérêts français que ce dernier.

En 2019, alors que la tension politique battait son plein, Kamto n’a pas fui. Il n’a pas donné des ordres depuis un salon climatisé de l’étranger. Il était à Douala, avec ses militants, dans la rue, dans la poussière, dans le réel. Certes, lorsque l’occasion s’est pointée, il a ensuite laissé ses partisans croupir en prison, mais au moins, il a connu la prison lui-même. Il a goûté au charbon, comme on dit.

On peut le critiquer, mais pas lui retirer ce mérite-là : pas d’avoir fui le champ de bataille, il a assumé son choix, sur le sol camerounais. À l’inverse, Issa Tchiroma Bakary, lui, a préféré la version connectée du combat politique. Après avoir mobilisé ses militants à coups de vidéos, d’appels à la « collecte de fonds via MTN et Orange Money », a pris la fuite dès que les choses se sont corsées.

Alors que ses partisans, galvanisés par ses discours enflammés, se sont mis à vandaliser, piller, détruire, brûler, en s’exposant aux balles, aux arrestations, aux représailles, lui a disparu du radar, direction l’étranger. Et depuis son exil, il distribue désormais ordres, menaces et vidéos comme un général fantôme, exactement comme le font ses amis ambazoniens.

C’est là toute la différence entre le politicien et le combattant : Kamto, quoi qu’on pense de lui, a été sur le terrain. Tchiroma, lui, a préféré le confort de la distance, laissant derrière lui une jeunesse manipulée, sacrifiée, abandonnée. Un leader qui lance ses troupes et s’enfuit quand la bataille commence, ça ne s’appelle pas un combattant, ça s’appelle une poule mouillée.

On ne peut pas prétendre sauver un pays depuis l’exil, quand on a fui le bruit des bottes et le poids du peuple. Tchiroma n’aura été qu’un héros de micro et d’écran, pas de terrain. La politique camerounaise n’a pas besoin de fuyards de circonstance. Elle a besoin d’hommes d’État, pas de fuyards aux grands discours.