Nouveau coup de gueule. Paul Biya a assez pris en otage le pays qu'il ne développe guère, du point de vue de l'intervenant. Le salut pourrait venir de Maurice Kamto et de son homologue Issa Tchiroma si et seulement s'il n'y avait pas toujours des têtes au sein de la population qui ralentissent le combat. Mais aussi, la population pourrait décider de refaire un coup qui avait marché il y a plusieurs années. Jorel Zang, un des lanceurs d'alerte très suivis, rafraîchit les mémoires.

Depuis un certain moment, je vois certaines personnes sur les réseaux sociaux qui se disent ou se prétendent combattants ou pro-changement s'en prendre régulièrement à ces deux personnalités politiques du changement au et tout particulièrement au président Tchiroma. Ces personnes, selon qu'elles se sentent proches de l'une ou de l'autre des personnalités, se pensent investies ou porte-paroles d'un certain titre foncier de la lutte pour le changement au Cameroun.

C'est donc à elles que cette publication est adressée. Sachez bien que le seul messie du peuple camerounais est sa volonté souveraine de changement. Donc vous en prendre constamment à Tchiroma ou à Maurice Kamto derrière vos claviers ne feront pas de vous des personnes plus valeureuses que ces deux personnalités politiques et ceux et celles qui les suivent sans vouloir les comparer.

Sachez que ce n'est pas un homme qui fait un changement, mais c'est le peuple souverain dans sa réelle volonté de changement. En 2008, les Camerounais n'ont pas attendu un quelconque leader pour se lever contre le régime, perturbant ainsi tout le pays pendant des jours et le régime a vacillé au point de prendre, en moins de 48 heures, des mesures sociales pour calmer le peuple.

La situation sociopolitique était si tendue et sensible que Paul Biya avait dû sortir de sa réserve habituelle pour calmer le peuple. En ce moment-là, ni Maurice Kamto ni Issa Tchiroma Bakary, n'étaient des leaders du changement et d'ailleurs même à cette époque-là, Maurice Kamto est au gouvernement et Issa Tchiroma s'apprête à y revenir après un premier passage entre 1992 et 1996.

Donc à un moment, il faut arrêter vos c3nneries. Les deux personnalités ont eu à servir le régime à un moment donné de leur vie avant de prendre leurs distances pour se mettre du côté du peuple et c'est la seule chose importante à retenir d'eux.

Le professeur Kamto a fait un travail exceptionnel et énorme dans l'éducation politique des masses, car grâce à lui, des milliers et même des millions de Camerounais comme moi ont compris que revendiquer de meilleures conditions de vie même dans une dictature comme celle du Cameroun était un droit fondamental.

Le président Tchiroma fait un travail complémentaire à celui déjà fait à la base par le professeur Kamto en ce sens qu'avec lui, on apprend bien que la liberté s'arrache et que le gros français est insuffisant quand on lutte face à une dictature.

En clair, la seule bonne solution à adopter en l'état actuel des choses, selon l'intervenant, serait de mettre Paul Biya et son clan devant les faits accomplis, le forcer à sortir et à écouter le peuple, comme cela a déjà été le cas en 2008, au lieu de vouloir attaquer les hommes politiques cités qui travaillent pour rendre possible le changement. Le peuple est-il prêt à le faire ? La réponse à cette question semble être plus un oui qu'un non, vu toutes les velléités citoyennes déjà observées un peu partout sur le territoire.