Paul Biya et son clan se montrent vraiment gourmands. Le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir, n'a pas l'intention de quitter le pouvoir et avec le natif de Mvomeka'a qui clôture ses 92 ans de vie, avec 43 ans passés dans le fauteuil présidentiel.
Les indiscrétions au palais de l'unité à Yaoundé, après la prestation de serment de Paul Biya, ne sont pas du genre à rassurer les partis politiques de l'opposition et les citoyens avides d'alternance à la tête du pays. L'homme lion, comme il se fait appeler, n'est pas contre l'idée d'un neuvième mandat.
Le journal Grand dialogue en fait cas. Dans la parution numéro 267 de cet hebdomadaire d'analyses, d'enquètes et d'informations générales, on lit que la section RDPC de Mefou et Afamba appelle déjà Paul Biya à être candidat en 2032.
En effet, le mandat qu'il a commencé le 6 novembre passé court jusqu'à 2032, soit 7 ans. Le média évoqué mentionne les militants, militantes, sympathisants et amis du RDPC ont « répondu massivement présent et fait chorus derrière leur champion, Paul Biya, l'homme de la situation, seul à même de conduire véritablement le navire Cameroun vers son émergence à l'horizon 2035, tout en le maintenant dans la paix sociale et le vivre ensemble ».
La cérémonie, marquant l'accession à la magistrature suprême du président Paul Biya, a été commémorée avec « faste » et « solennité » dans un climat d'apaisement à Nkolafamba, en présence de toutes les élites locales, écrit le journal.
Dans son discours de circonstance, Jean Raoul Nkoudou Bengono, par ailleurs président de la commission communale de campagne du RDPC lors de la dernière présidentielle, en homme politique averti et visionnaire, a « invité tous ses camarades à se mettre immédiatement au travail, en rangs serrés, afin de remporter les prochaines échéances électorales, notamment les régionales du 30 novembre, puis les municipales et législatives de 2026 qui se profilent à l'horizon », lit-on.
Nous avons poussé notre curiosité. Le camp de Paul Biya ne se voit pas ailleurs en 2032 qu'au palais présidentiel. C'est dans la continuité qu'ils veulent s'inscrire et non dans le changement. Une chose qui ne risque pas d'apaiser les tensions et de mettre un terme à la crise post-électorale.









