Actualités of Friday, 7 November 2025

Source: www.camerounweb.com

Paul Biya frappe fort: Mouelle Kombi snobé, Eto’o honoré : Paul Biya choisit son camp

Image illustrative Image illustrative

Lors de la réception au Palais de l'Unité qui a suivi sa prestation de serment le 6 novembre, le président Paul Biya a envoyé un signal fort dans le bras de fer qui oppose son ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, au président de la Fecafoot, Samuel Eto'o. Un salut froid à l'un, un échange prolongé et chaleureux avec l'autre : dans le langage protocolaire du pouvoir camerounais, ces gestes en disent long sur l'issue probable de cette guerre d'influence qui secoue le football national.












LE DOSSIER DE LA REDACTION

Mouelle Kombi snobé, Eto’o honoré : Paul Biya choisit son camp
« Au Palais de l’unité, un simple geste du Chef de l’État a suffi à envoyer un message clair dans la guerre d’influence qui secoue le football camerounais. »
La scène s’est jouée en quelques secondes, mais elle a suffi à en dire long. Lors de la cérémonie au Palais de l’unité, Paul Biya a envoyé un message fort — sans prononcer un seul mot — dans la guerre d’influence qui oppose son ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, au président de la Fecafoot, Samuel Eto’o Fils.
Un geste, mille interprétations

Après la prestation de serment du chef de l’état à l’Assemblée nationale, les hautes personnalités de la république ont été reçues au Palais de l’unité. C’est au moment des salutations que la tension a atteint son sommet symbolique : le président Paul Biya, d’ordinaire impassible, a adressé un salut froid et expéditif à son ministre des Sports, avant de s’attarder longuement avec Samuel Eto’o.
Le chef de l’État a échangé un bon moment avec le président de la Fecafoot, sourire en coin, l’air manifestement satisfait. Les témoins parlent d’un échange empreint de respect et de considération — une rareté dans le protocole présidentiel.
Mouelle Kombi, isolé au milieu du palais
Ceux qui connaissent le fonctionnement du pouvoir à Etoudi savent que le langage du corps présidentiel n’est jamais anodin. Le désintérêt affiché envers Mouelle Kombi — souvent prompt à invoquer « le Très Haut et le Chef de l’État » dans ses sorties publiques — ressemble cette fois à une véritable gifle symbolique.
Le président semble vouloir lui rappeler que le désordre qu’il sème dans le sport camerounais n’a plus sa bénédiction. Entre manipulations budgétaires, conflits avec la Fecafoot et querelles d’ego, Mouelle Kombi apparaît désormais comme un ministre en sursis politique.

Eto’o, le protégé du Chef ?

À l’inverse, Samuel Eto’o est apparu détendu et respecté. Le président de la République, lui-même passionné de sport, a semblé le féliciter pour son engagement et ses efforts à redorer l’image du football camerounais. Pour beaucoup d’observateurs, cette scène traduit un message clair : le Chef de l’État a choisi son camp.

Un message subliminal, mais limpide
Mouelle Kombi saura-t-il lire entre les lignes ?
Son comportement au Palais de l’unité a trahi un malaise évident. Car dans les arcanes du pouvoir camerounais, être ignoré par le Président vaut parfois plus qu’un limogeage public.
Le conflit Minsep–Fecafoot vient peut-être de connaître un tournant décisif. Et cette fois, le silence du Président a parlé plus fort que tous les discours du ministre. #KAMERFOOT