C'est le jour où le président de la République élu, Paul Biya, prête serment devant la population. Le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) a obtenu 53,6 % des voix exprimées lors de l'élection du 12 octobre prochain. C'est le contenu dévoilé officiellement par le Conseil constitutionnel il y a quelques jours. Place maintenant à la prestation de serment.
Comme le veut la tradition, le parti au pouvoir a organisé la prestation de serment au palais de verre Paul Biya, dans la capitale camerounaise, Yaoundé. Le chef de l'État s'est rendu sur place avec la première dame, Chantal Biya.
Elle l'accompagne dorénavant partout où il va, parce qu'il n'est plus vraiment solide et qu'il a besoin de quelqu'un qui puisse être son support physique et moral en public. Le cortège présidentiel a été salué tout au long de son passage jusqu'à son arrivée sur le lieu où l'homme du RDPC s'est adressé à la nation.
En amont, la cérémonie a été entourée par des garde-fous. C'est un secret de polichinelle, Paul Biya a maintenant l'habitude de se perdre selon les moments. Sa démarche et ses mouvements de corps chancelants ne sont plus montrés à la télé, de sorte à éviter toute sorte d'humiliation qui pourrait être filmée et diffusée, comme pour donner raison à ses détracteurs qui estiment que Paul Biya a fait son temps et que fatigué, il doit passer le témoin pour que le pays s'ouvre sur une nouvelle perspective.
Ainsi, des téléphones ont été récupérés aux membres du Conseil constitutionnel qui se sont rendus à la cérémonie d'investiture. Une sorte d'humiliation pour eux, un manque de confiance et une prudence absolue à leur égard. Des images de Paul Biya se déplaçant avec difficulté ont quand même été prises par les caméras autorisées. Seule la chaîne nationale, la Cameroon Radio Television (CRTV), a été autorisée à tout filmer.
Il est à signaler aucune présence des chefs d'État de pays amis, parce que l'État a décidé de faire de l'instant un évènement purement national, strictement "camerouno-camerounaise", qui n'implique aucun autre pays, a expliqué la CRTV.









