Une manœuvre juridique audacieuse pour contrecarrer le régime de Yaoundé. Alors que le Conseil constitutionnel a proclamé la victoire de Paul Biya à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, Jason Bigond Ma Um, expert en droit international humanitaire, appelle Issa Tchiroma à prêter serment devant la Constitution pour activer sa légitimité et ouvrir la voie à des poursuites internationales contre Paul Biya et son régime. Selon l’expert, cette démarche permettrait de saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) pour des crimes contre l’humanité, en s’appuyant sur la souveraineté populaire garantie par la Constitution camerounaise.
LE PRÉSIDENT ISSA TCHIROMA DOIT MAINTENANT PRÊTER SERMENT DEVANT LA CONSTITUTION POUR PERMETTRE À LA CPI DE LANCER DES MANDATS D'ARRET INTERNATIONAUX CONTRE PAUL BIYA ET LES TORTIONNAIRES DE SON RÉGIME.
Conformément à l'article 2 de la Constitution la souveraineté appartient au peuple Camerounais :
"La souveraineté nationale appartient au peuple Camerounais"
Le Président ISSA TCHIROMA a gagné l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 au vu des résultats sortis des urnes conformément à l'article 113 du Code électoral.
Article 6 :
"Le Président de la République est élu au suffrage universel direct, également et secret à la majorité des suffrages exprimés "
Il doit maintenant prêter serment devant le peuple Camerounais conformément à l'article 7 de la Constitution et envoyé la vidéo de sa prestation de serment au Président de la République.
Article 7 :
"Le Président de la République élu entre en fonction des son serment.
Il prête serment devant le peuple Camerounais. "
Le serment est reçu par le Président de l'Assemblée nationale.
En effet aucune disposition de la Constitution ne confère la supériorité des decisions de proclamation des résultats de l'élection présidentielle par la Conseil constitutionnel à la souveraineté du peuple Camerounais.
Aucune disposition de la Constitution n'indique que les décisions du Conseil Constitutionnel sont au- dessus de la souveraineté du peuple Camerounais, encore que la proclamation des résultats de l'élection présidentielle par le Conseil Constitutionnel n'est pas considéré juridiquement comme une décision au sens judiciaire, mais plutôt comme un acte déclaratif revêtu de solennité.
En prêtant serment devant la Constitution,le Président ISSA TCHIROMA se revêt des prérogatives de Président de la République auprès de la communauté internationale comme le fit le Président Allassane Ouattara en 2010 après proclamation des résultats en faveur du Président Laurent GBAGBO par la Cour Constitutionnelle ivoirienne.
C'est grâce à cette prestation de serment qu'il avait eu la qualité pour demander à la CPI d'enquêter sur les crimes contre l'humanité supposé du régime GBAGBO, alors que la Côte d'Ivoire n'était pas encore membre de la CPI.
En prêtant serment, le Président ISSA TCHIROMA pourra donc demander officiellement à la CPI de venir enquêter sur les crimes contre l'humanité perpétrés actuellement par le régime de Yaoundé, et pouvant aboutir dès saisine au decernement des mandats d'arrêt internationaux.
C'est une urgence absolue, cette prestation de serment.
Par Jason BIGOND MA UM
Expert en Droit international humanitaire
Genève- Suisse
Le TGV de l'info









