Les multiples arrestations commanditées par le régime Biya ont fait sortir le Mouvement de la Renaissance du Cameroun (MRC) de son silence.
Le parti que dirigeait encore le Prof Maurice Kamto, quelques mois avant l'élection présidentielle n'est pas d'accord avec les arrestations toutes azimutes de personnalités soutenant Issa Tchiroma.
Dans un communiqué, le MRC par la voix de son président par intérim libération du Prof Oyono et de toutes les personnes arrêtées illégalement.
COMMUNIQUÉ D'URGENCE ET DE SALUT PUBLIC
L'ARRESTATION BRUTALE DU PROFESSEUR ABA'A OYONO : LE MASQUE DE LA DICTATURE TOMBE
J'ai appris avec la plus grande consternation ce jour l'arrestation brutale et en toute violation des lois et je dénonce avec la dernière énergie l'acte de lâcheté et de barbarie politique perpétré contre le Professeur Jean-Calvin Aba'a Oyono, agrégé en droit public, enseignant respecté à l'Université de Yaoundé II, et conseiller spécial de Mamadou Mota (Président National par Intérim du MRC).
Le Professeur Aba'a Oyono a été arraché à son domicile, non par la Loi, mais par la soldatesque musclée, témoignant d'une brutalité indigne d'un État de droit. Traité en vulgaire bandit, brutalisé, et déporté vers une destination inconnue, son sort est le miroir funèbre de la justice bafouée au Cameroun.
LA RAISON D'ÉTAT, C'EST LA RAISON DU PLUS FORT
L'unique crime du Professeur ? Son choix politique pour Issa Tchirola qui dérange l'ordre établi.
Cette arrestation n'est pas un incident isolé. Elle est la preuve sanglante de l'envie insatiable d'un pouvoir éternel qui a perdu toute pudeur, toute décence, et toute mesure. Biya et son gouvernement dévoilent la violence comme seule et unique boussole de leur gouvernance.
Quand l'universitaire, l'expert, le porteur de savoir est jeté aux gémonies pour sa seule opinion, l'État s'est décrété ennemi de l'intelligence et du Droit.
APPEL À L'HUMANITÉ ET À LA RÉSISTANCE
je refuse le silence assourdissant de cette heure de ténèbres.
À la communauté internationale, je demande : regardez ce mépris de la vie et de la dignité humaine. Que l'indignation se mue en pression concrète. La passivité est complicité.
À la communauté nationale, je lance : l'heure n'est plus à l'inertie. Devant la multiplication de ces arrestations particulières et des détentions arbitraires en cours, il est impératif de se dresser.
L'État policier ne vaincra que si le citoyen s'agenouille. L'ignominie de cette heure doit être le combustible de notre résistance.
LA LIBERTÉ N'EST PAS NÉGOCIABLE. LE PROFESSEUR ABA'A OYONO DOIT ÊTRE LIBÉRÉ IMMÉDIATEMENT ET INCONDITIONNELLEMENT.
Que l'ordre du Droit écrase enfin l'ordre de la force !









