L'opposition de connivence existe bel et bien selon Parfait Mbvoum. L'ancien cadre du Social democratic front (SDF) fait savoir que « quand tu vois certains qui se disent opposants, tu es inquiet ».
On les soupçonne de connivence, tu dis ce n'est pas possible. On les soupçonne d'avoir pris l'argent, tu refuses d'accepter. Certains disent même qu'ils ne diront rien par rapport aux élections, tu dis non. Des gars qui parlaient comme le perroquet pendant plusieurs jours ne peuvent pas se taire pour une affaire aussi importante. L'on te dit même que leurs plaintes au Conseil constitutionnel étaient contre Issa Tchiroma et qu'ils les ont retirées parce qu'Elecam a pu donner la victoire à Paul Biya, tu n'acceptes pas.
Finalement, quand tu vois un candidat menacer Tchiroma et que le même soir, sur Équinoxe TV, son représentant parle uniquement en bien de Paul Biya, tu commences à réfléchir. Quand tu penses que le même candidat avait promis 90 000 représentants dans les bureaux de vote, soit 3 par bureau de vote et qu'il a eu un maximum de 50 représentants dans tout le Cameroun, tu t'évanouies seulement.
J'oublie qu'il jurait sur tous les toits qu'ils seraient président de la République. Mais le peuple lui a donnée zéro virgule quelque chose. Un autre qui avait jadis un grand politique. Après un laconique communiqué, au soir des élections, ne se sent plus concerné. Il avait aussi bluffé le peuple avec 31 000 représentants. Tout un reportage à Canal 2. Un communiqué officiel au sujet de 31 000 représentants. Au final, moins de 500 représentants dans les bureaux de vote au Cameroun.
En fait c'étaient des listes fictives envoyées à Elecam. Donnant l'impression d'un homme sérieux et d'un parti sérieux. C'était du bluff. Du banditisme politique. J'avais douté, mais pas de manière absolue. Le peuple a répondu en lui donnant 1 virgule quelque chose. Faisant passer son parti de 35 % à 1,27.
Le dernier est celui qui connait les démissions en cascade ces jours. Il avait juré qu'il est le prochain président de la République. Joly Nkoum et Rodrigue Tongué Ndeutch peuvent en témoigner. Il a le verbe facile. La langue mielleuse. Un conseil, une critique contre lui est considérée comme la jalousie, l'aigreur. Il avait objecté toute coalition. Demandant ce que peut lui apporter les anciens ministres. Toute sa campagne était anti Tchiroma. Conséquence, il lui est quasi impossible de reconnaitre sa victoire. Pourtant, il affirme avoir 22 500 procès-verbaux. Le premier jour, il a reconnu être troisième sans nécessairement connaitre les deux premiers. Pour dire que pendant la compilation, il cherchait uniquement son résultat. C'était affiché 3ème. Il n'a pas cherché ni pour le premier, ni pour le deuxième, encore moins pour le 4ème. C'est un peu de l'égoïsme.
Un autre qui se vantait d'avoir des structures partout. Une grande implantation. Le comportement de ses cadres à la commission de recensement, les interviews villageoises de ses membres (…) Heureusement que Dieu n'est pas fou. La sortie de la jeune dame de ce parti est la preuve par dix que les promotions dans les formations politiques relèvent d'autres choses que la compétence, inutile d'en parler ici.
Au final, après deux semaines de scrutin, ceux en qui le peuple a cru sont incapables de dire mot, les compromissions pour lesquelles nous n'avons pas cru commencent à être perceptibles. Mais comme on le sait, rien ne se cache au Cameroun. Les Camerounais ne sont pas fous. Certains, sur la base de la victoire de Tchiroma, augmentent les enchères, croyant que Biya pourra se maintenir. Je leur dis : c'est faux ! Oubliez cette option. Le peuple ne se laissera pas dompter. Biya s'en ira avec ses opposants de convenance.









