Un peu partout sur le territoire national, les hommes et les femmes font voir leur mécontentement total. Les grandes villes sont marquées par des mouvements d'humeur et de foule, comme pour dire à Paul Biya et ses collaborateurs que cette fois-ci le peuple est prêt à défendre son vote.

Il est signalé à Ngaoundéré une forte mobilisation des populations. Il s'agit là aussi d'une manifestation pour dénoncer le vol des élections par Paul Biya. Un aperçu des hommes réunis pour la même cause : forcer le régime à accepter la défaite de Paul Biya.

Les citoyens sont sortis nombreux. Les populations, en masse dans la rue, certains sur leur moto et d'autres à pied, appellent à la vérité des urnes.

Depuis le 12 octobre dernier, on observe ces genres de scène. Lundi, sauf improbable retournement de situation, le Conseil constitutionnel proclamera les résultats officiels. Paul Biya est pressenti pour être la personne que Clément Atangana donnera comme vainqueur.

Les populations estiment que ce serait du vol, le cas échéant. Les manifestations organisées un peu partout sur le territoire sont justement destinées à prévenir le clan Biya qu'une telle chose, si elle arrive, ne serait pas acceptée.

« Nous sommes arrivés à un moment où nous n'avons plus rien à perdre. Nous avons le sentiment que Paul Biya et ses acolytes veulent encore frauder et voler une nouvelle élection. Nous ne voulons plus de lui, à 92 ans, il a fait son temps, qu'il laisse la place à une autre personne qui peut être Issa Tchiroma Bakary pour qui nous avons voté », affirme un des manifestants, le visage fermé et la colère apparente dans son expression physique.

Les manifestants ne sont pas armés. Ils protestent avec la main vide, contrairement aux forces de l'ordre qui sont armées. Dans certaines villes, lors des manifestations, des coups de feu ont déjà été entendus, avec des gaz lacrymogènes. Ce n'est pas encore le cas à Ngaoundéré, jusqu'à ce moment même où nous publions l'article.