Actualités of Monday, 6 October 2025

Source: www.camerounweb.com

Kondengui: de graves accusations portées contre Issa Tchiroma bietôt jeté en prison, Paul Biya a désormais les preuves

Issa Tchiroma Bakary Issa Tchiroma Bakary

Devant une foule réunie à Bamenda, le candidat à la présidentielle d’octobre 2025 a assumé publiquement son amitié avec Chris Anu, idéologue du mouvement terroriste responsable de la mort et de la désolation dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. Une déclaration qui franchit la ligne rouge de l’acceptable et pose la question de la responsabilité morale des candidats en campagne.




Une confession publique qui glace le sang

Ce n’est plus une rumeur, c’est une confession publique. À Bamenda, Issa Tchiroma Bakary, candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025, a déclaré sans détour être un « grand ami » de Chris Anu, figure centrale du mouvement terroriste ambazonien. Exilé aux États-Unis, Chris Anu est le frère du tristement célèbre « Field Marshall » et l’un des principaux instigateurs des appels au meurtre, aux enlèvements et aux destructions dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun.

La phrase « Je suis en contact avec Chris Anu, c’est un grand ami, nous nous parlons », prononcée devant une foule médusée, n’est pas anodine. Elle révèle une proximité idéologique et stratégique avec un groupe qui, depuis huit ans, sème la mort, la peur et la désolation dans une partie du Cameroun. Elle constitue, sur le plan moral comme politique, une trahison de la mémoire nationale et un affront à la souffrance de milliers de Camerounais, victimes innocentes de cette barbarie.


Quand la parole devient une complicité


Dans une République digne de ce nom, un candidat à la présidence est tenu à la plus haute éthique. Ses mots engagent, ses fréquentations parlent pour lui. Or, quand Issa Tchiroma Bakary, sur le sol de Bamenda, sollicite la « protection » de Chris Anu, il ne s’agit plus d’une simple phrase de courtoisie. Il reconnaît la légitimité d’un chef terroriste, il banalise le crime, et pire encore, il participe symboliquement à la réhabilitation d’un assassin.

Rappelons-le : Chris Anu n’est pas un militant d’opinion, mais un idéologue du sang. C’est sous sa voix et celle de son « gouvernement fantôme » que Florence Ayafor, mère de famille et gardienne de prison, a été décapitée, mutilée et déshonorée publiquement en 2019. C’est sous ses mots d’ordre que des centaines de civils ont été exécutés, que des enseignants ont été tués pour avoir voulu instruire, que des élèves ont été arrachés à leur école pour être livrés à la terreur.

Quand Issa Tchiroma s’affiche « ami » de cet homme, il franchit la ligne rouge de l’acceptable. Ce n’est plus un dialogue politique, c’est une complicité morale. Ce n’est plus une main tendue, c’est une main tachée de sang, du sang des milliers de victimes de cette barbarie qui, chaque jour, endeuille des familles.


La responsabilité morale et politique en question

En déclarant publiquement son amitié et sa proximité avec le leader d’un groupe armé, Issa Tchiroma Bakary s’associe de fait à son action. Il en devient co-responsable par légitimation, et co-complice par soutien symbolique. Car on ne peut prétendre vouloir diriger le Cameroun tout en reconnaissant la légitimité de ceux qui brûlent son drapeau, tuent ses enfants et défient son armée.
Dans un pays meurtri par le terrorisme, une telle déclaration est une insulte à la République, une gifle aux familles des victimes, et un acte de complicité morale avec les assassins de la Nation. Un futur chef d’État ne peut pas frayer avec ceux qui ont mis le feu à la maison commune. Il ne peut pas, au nom de la politique, danser avec les fantômes du chaos.


Le danger derrière la parole : la stratégie du double jeu

Ce type de posture est révélateur d’une tentative de manipulation politique. Sous couvert de « réconciliation », Issa Tchiroma cherche à s’attirer la sympathie des séparatistes pour en faire une base électorale. Mais en réalité, il légitime un mouvement terroriste et fragilise l’unité nationale. Il se présente comme un pont entre la République et ses bourreaux, mais il devient en réalité le passeur du venin, celui qui fait entrer dans le corps national la maladie qu’on croyait contenue.

En politique, tout n’est pas négociable. On peut discuter avec ses adversaires, mais pas avec ceux qui ont du sang sur les mains, du sang de Camerounais innocents. Quand un candidat à la présidence en vient à solliciter la bénédiction d’un chef terroriste, il ne prépare pas une élection, il prépare une trahison et une insurrection armée.



Non à la compromission, non à la complicité

Le peuple camerounais doit comprendre la portée de ce geste. Ce n’est pas un simple « lapsus » ou un excès de zèle en campagne : c’est une faute morale majeure. C’est un acte qui traduit une idéologie du mépris, un calcul politique sans conscience, une ambition sans honneur.

Qu’Issa Tchiroma le sache : on ne devient pas Président du Cameroun en pactisant avec ceux qui ont voulu crucifier la République. On ne gouverne pas un pays en se prosternant devant ses bourreaux. Et on ne demande pas la protection des assassins de Florence Ayafor tout en prétendant vouloir protéger les Camerounais.

Ce week-end, à Bamenda, Issa Tchiroma Bakary n’a pas parlé comme un candidat. Il a parlé comme un complice. Et l’histoire, inexorablement, retiendra que lorsqu’il fallait défendre la mémoire des morts, il a choisi le camp de ceux qui les ont tués.


Question pour relancer le débat :

Dans un contexte où le Cameroun lutte contre le terrorisme et cherche à préserver son unité nationale, comment réagir face à un candidat qui assume publiquement son amitié avec un leader terroriste ? Jusqu’où peut-on tolérer la manipulation politique au nom de la conquête du pouvoir ?