Actualités of Friday, 3 October 2025

Source: Le Messager n°8609 du 29 septembre 2025

Un candidat dévoile son plan inédit pour arrêter la guerre au Noso en quelques jours

Guerre au Noso Guerre au Noso

Malgré les menaces séparatistes, le candidat du Sdf a lancé sa campagne samedi dernier, 27 septembre 2025 à Bamenda, promettant de résoudre la crise anglophone dans les cent premiers jours de son mandat.

Escorté par des conducteurs de motos et accueilli par les responsables régionaux du Social democratic front (SDF), Joshua Osih a fait une entrée remarquée dans la capitale du Nord-Ouest pour le lancement de sa campagne présidentielle. Malgré les menaces des séparatistes, les militants se sont mobilisés en nombre à la place des fêtes de l’avenue commerciale, lieu symbolique du combat démocratique dans la région. Le député du Wouri, candidat du Sdf à l’élection présidentielle du 12 octobre, a affirmé devant ses partisans qu’il mettrait fin à la crise anglophone dans les cent premiers jours de son mandat.

« Nous disons que nous voulons mettre fin à la violence dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest dans les cent premiers jours de notre mandat. Nous avons la capacité de le faire et il n’y a aucun autre candidat qui connaît le Nord-Ouest et le Sud-Ouest mieux que moi », a-t-il déclaré avec assurance.

Joshua Osih a insisté sur la nécessité d’un dialogue franc et inclusif entre les parties en conflit. « Nous avons des propositions concrètes pour y parvenir parce que nous croyons que pour faire la paix, il faut dialoguer avec les deux parties afin de résoudre la vraie cause de la crise, qui est politique. Nous devons discuter en toute franchise », a-t-il ajouté. Le candidat a également présenté le spécimen du bulletin rose, qu’il qualifie d’outil de changement. « Le bulletin rose est la munition la plus puissante dont le Cameroun n’a jamais disposé », a-t-il lancé.

Au-delà des discours…

À ses côtés, Benjamin Fru Ashu, fils du défunt Chairman John Fru Ndi, a salué le courage des populations de Bamenda. « Nous battons campagne dans les deux régions en crise. Ce n’est pas évident de rassembler autant de monde ici. Cela nécessite du courage et de la détermination. Le combat pour le changement au Cameroun a commencé ici à Bamenda. Tout le pays a besoin du message de ces deux régions. Le 12 octobre, nous allons vaincre », a-t-il affirmé.

Cependant, une question demeure : les électeurs inscrits dans les régions anglophones en crise pourront-ils voter librement le 12 octobre prochain ? La résurgence de l’insécurité et les menaces des séparatistes continuent de peser sur le processus électoral. Lors de la présidentielle de 2018, le taux d’abstention avait atteint des niveaux records dans ces zones, conséquence directe des pressions exercées par les partisans de la république virtuelle d’Ambazonie.

La campagne est lancée, mais l’enjeu dépasse les discours. Il s’agit désormais de garantir que chaque voix puisse s’exprimer sans peur, dans un Cameroun en quête de paix et de renouveau.