À moins de dix jours de l’élection présidentielle, un lanceur d'alerte révèle une information exclusive : le port de Kribi retient depuis un mois le matériel de campagne d’Issa Tchiroma, candidat à la présidentielle, malgré le paiement des frais initiaux. Pire, les autorités portuaires exigent désormais 15 millions de FCFA supplémentaires pour commencer à examiner le dossier, et ce, à partir du 5 octobre seulement — une date qui laisse peu de marge avant le scrutin du 12
Selon un lanceur d’alerte, le matériel de campagne d’Issa Tchiroma, déjà réglé, est délibérément retenu au port de Kribi. « On nous dit que le dossier est ‘en attente d’étude’, mais c’est une manœuvre pour retarder la campagne », dénonce un proche du candidat. Cette situation soulève des questions sur l’impartialité des institutions et les obstacles administratifs dressés devant certains candidats de l’opposition.
Les autorités portuaires ont notifié au candidat qu’un paiement supplémentaire de 15 millions de FCFA était nécessaire pour « accélérer » le traitement du dossier. « C’est du chantage pur et simple, alors que tout a été payé en temps et en heure », s’indigne un membre de l’équipe de campagne. « À quelques jours du vote, c’est une façon de nous handicaper. »
Ce n’est pas la première fois que des candidats de l’opposition font face à des entraves administratives en période électorale. « En 2018, des affiches et du matériel de campagne avaient déjà été saisis ou retardés », rappelle un observateur politique. « Cette fois, c’est pire : on parle d’argent et de délais impossibles à respecter. »