À quelques jours du coup d’envoi du Mondial U17 féminin au Maroc, l’affaire Joseph Brian Ndoko, entraîneur des Lionnes U17 du Cameroun, prend une tournure explosive. Dans une lettre adressée au président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), rendue publique ce 3 octobre, l’intéressé conteste avec vigueur sa suspension pour « atteintes aux mœurs », qu’il qualifie d’injustice et de tentative de diffamation. « Je n’ai jamais été confronté à ces accusations, ni entendu, ni informé des preuves ou des tenants de cette affaire », écrit-il, exigeant que « la lumière soit faite dans les meilleurs délais ».
Joseph Brian Ndoko, déjà licencié en 2019 dans des circonstances jamais élucidées, voit dans cette nouvelle suspension une manœuvre délibérée pour nuire à sa réputation. « Ces accusations graves, non fondées et non vérifiées, portent une atteinte à mon honneur et à mon image », dénonce-t-il dans sa lettre. Il souligne l’absence de procédure équitable : « Jusqu’à présent, je n’ai été ni notifié officiellement de cette décision, ni interrogé par ma hiérarchie. »
Pour l’entraîneur, cette affaire rappelle un scénario déjà vécu. « En 2019, j’ai été écarté sans explication claire. Aujourd’hui, on réitère les mêmes méthodes pour me discréditer, alors que je me consacre corps et âme à la préparation de nos Lionnes pour le Mondial », confie-t-il à Tyju Infos.
La suspension de Ndoko intervient dans un contexte déjà tendu pour le football camerounais. Des sources internes à la FECAFOOT évoquent des tensions en coulisses, notamment autour de la gestion des équipes nationales féminines. « Certains dirigeants veulent se débarrasser des entraîneurs qui ne rentrent pas dans leur jeu politique », affirme un proche du dossier sous couvert d’anonymat.
L’entraîneur, lui, réclame une enquête transparente et menace de saisir la justice si sa réputation n’est pas rétablie. « Si ces accusations sont infondées, comme je le crois, elles relèvent de la diffamation. Je ne laisserai pas mon nom être salis sans réaction », prévient-il.
Alors que les Lionnes U17 s’apprêtent à représenter le Cameroun sur la scène mondiale, cette affaire jette une ombre sur leur préparation. « Comment peut-on suspendre un entraîneur à la veille d’une compétition aussi importante, sur la base d’accusations non prouvées ? », s’interroge un observateur du football africain.
Pour Ndoko, l’enjeu dépasse sa personne : « C’est l’image de tout le football camerounais qui est en jeu. Si on peut écarter un entraîneur sans preuve, qui sera le prochain ? »
La FECAFOOT, contactée par Tyju Infos, n’a pas encore réagi officiellement. Mais une chose est sûre : cette polémique risque d’éclipser les performances sportives des Lionnes au Maroc.