Grosse alerte parvenue à notre rédaction, Paul Chouta le confirme, « l'effroi a frappé le monde médiatique camerounais ». Balafon Média a été le théâtre d'une agression d'une violence inouïe, apprend-on. Le lanceur d'alerte ne fait pas économie de mots.

Une personne, dont l'identité n'a pas encore été révélée, a fait irruption dans les locaux, proférant des menaces de mort glaçantes à l'encontre de Cyrille Bojiko, figure emblématique de la chaîne.

Selon les informations alarmantes rapportées à l'antenne, l'individu n'en est pas resté aux simples menaces verbales. La fureur s'est matérialisée par des actes de vandalisme d'une gravité inacceptable : les baies vitrées de Balafon Média ont été brisées et le véhicule personnel de Cyrille Bojiko a été lourdement endommagé. Une attaque frontale, symbolique, contre la liberté d'expression.

L'agresseur a certes été interpellé et placé sous les verrous. Mais loin d'apaiser les esprits, ses dernières paroles résonnent comme une promesse funeste : il a juré de revenir, une fois libéré et cette fois-ci armé. Cette déclaration macabre jette une ombre d'angoisse sur l'ensemble de la profession.

Cet incident n'est pas un fait divers isolé. Il est le signal d'alarme d'une vulnérabilité grandissante des médias et de leurs acteurs. En cette période où la parole journalistique est plus que jamais scrutée et parfois contestée avec virulence, la question de la protection physique et juridique des professionnels de l'information devient cruciale.

Il est impératif que les autorités et la société civile se mobilisent pour trouver des solutions concrètes et efficaces afin de garantir la sécurité des journalistes et l'intégrité des structures médiatiques. La liberté de la presse, pilier de toute démocratie, ne peut prospérer sous la menace des armes et de la violence.

En attendant que la lumière soit faite sur les motivations profondes de cette agression et que des mesures de protection soient mises en place, une extrême prudence est de mise pour tous les journalistes et professionnels des médias. Le silence n'est pas une option face à l'intimidation. La profession est en alerte : prudence.