Il y'a 23 ans, un jeune journaliste engagé persécuté par le régime du président Paul Biya a réussi à fuir le Cameroun et atterri en exil à Paris. Ce jeune, c'est Remy Ngono.

Dans une publication sur sa page Facebook, Remy Ngono célèbre son anniversaire et se réjoui d'avoir pu échapper au régime qui a tué le journaliste Martinez Mbami Zogo.

"Un an de plus aujourd'hui, merci Seigneur ! Si je n'avais pas fui du Cameroun, il y a plus de 23 ans qu'ils auraient fini avec moi comme Martinez Zogo. Et même ici, ils ont recruté des tueurs à gages qui sont à mes trousses. Mais…
Cette photo a été prise il y a 25 ans, quand j'étais encore Directeur de la chaîne RTS à Yaoundé", écrit Remy Ngono.

"De gauche à droite mes collaborateurs: Martin Désiré Brouta (technicien); Ben Benji (réalisateur); Vincent Touko (régisseur d'antenne); J. REMY NGONO ; Prince Yonga (commissaire d'antenne); Martinez Zogo (animateur)", ajoute le journaliste.

Rémy Ngono Mbong est né durant l’année 1968. Il a contribué à faire émerger la radio Siantou au début des années 2000, média dans lequel il atteindra progressivement le poste de Directeur. Mais ses prises de position musclées et ses révélations troublantes à travers son émission « Coups francs », le feront condamner en 2003 puis incarcérer à la prison centrale de Nkondengui.

Il sera finalement relâché en 2005 sous la pression de Reporters Sans Frontières (RSF), et obtiendra l’asile politique pour se rendre en Hexagone en compagnie de sa femme et de tous ses enfants.